A l’occasion de la parution de la loi de finances 2022, comme à chaque occasion où le contribuable, le simple citoyen, se retrouve le seul à supporter le poids de la bêtise de ses dirigeants, la question revient à l’esprit de quelques uns.
Pourquoi l’Etat ne donnerait-il pas l’exemple en matière d’économie et de lutte contre le gaspillage des biens publics ?
Et à chaque fois qu’on se pose cette question, surgit à l’esprit l’image de ces milliers de voitures de grand luxe, flambant neuves, que les tunisiens n’ont le droit que de les regarder défiler sur les camions qui les ramènent du port de Rades, arborant, fièrement, les plaques d’immatriculation des voitures de fonction.
Ils sont, en effet, des milliers de cadres et, pas que, qui bénéficient d’extrêmes largesses de la part du trésor public, en se permettant de se balader dans des voitures de grand luxe, payées à force de devises si chèrement acquises, et en disposant de quotas mensuels de carburant, chiffrés en dizaines de litres. Le tout pour le simple fait qu’ils soient cadres dans une quelconque administration.
On parle, là, des voitures de fonction, obtenues, juste parce qu’on est cadre dans l’administration, et qui n’ont rien à voir avec les voitures de services, celles qui sont mises à la disposition des administrations, pour faciliter les différents services et travaux, mais que ces messieurs n’ont pas le droit de ramener chez eux, ou de balader leurs dames et leurs gosses, avec !
Pourquoi le contribuable est-il obligé de payer, de son propre argent, à ces gens, ce privilège, alors que, lui, arrive avec grande peine, à payer les mensualité du crédit qu’il a du décrocher pour se payer une petite cylindrée de misère ? Pourquoi ce contribuable doit-il être obligé d’y réfléchir par deux fois, avant de verser du carburant, devenu trop cher, pour faire ses courses urgentes, alors que ces messieurs se baladent à travers le pays, pour ne rien faire, à ses frais ?
D’ailleurs, pour ce qui est du prix du carburant, à chaque fois qu’il y a une majoration de ces prix, le contribuable devient plus pauvre, puisqu’il doit payer plus pour son carburant, alors que le cadre devient plus riche, car le quota qu’il perçoit chaque lois, devient plus grand, puisqu’il garde le même nombre de litres, pour des prix plus élevés.
On se demande ce qui empêcherait l’Etat de vendre ces voitures, histoire de se ramasser un beau pactole, et de se débarrasser des énormes frais mensuels de carburant et de maintenance de ces véhicules, sans oublier le prix de leur achat. Autant d’économies qui feraient du bien au trésor public, et qui encouragerait le citoyen à s’engager, plus volontiers, dans la politique d’austérité de ses dirigeants ?
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