Le Togo, qui fait son bonhomme de chemin vers un développement inclusif, signe une prouesse qui en dit long sur la pertinence des orientations économiques : le secteur privé a capté 89% des financements bancaires en 2023, avec une progression notable de 39% pour les micro, petites et moyennes entreprises (MPME).
Les créances intérieures, c’est-à-dire les fonds alloués au secteur privé et à l’État par des établissements bancaires et des systèmes financiers décentralisés, ont évolué de 6% sur un an, pour se hisser à 1955 milliards FCFA (3,2 milliards de dollars) à fin décembre 2023. L’information a été livrée par le ministre de l’Économie et des Finances, Sani Yaya, qui pilotait le dernier Conseil national de Crédit (CNC).
Par ailleurs on a appris que 89% du montant global des financements ont été affectés au secteur privé. Dans le détail les MPME se taillent la part du lion avec une forte hausse des financements : 28% en 2021, 38% en 2022 et 39% l’an dernier, d’après le CNC. Pour couronner le tout : les taux d’intérêt appliqués aux prêts diminuent…
«En effet, les taux d’intérêt servis sur les crédits accordés aux Micro, Petites et Moyennes Entreprises sont ressortis respectivement à 8,3%, 9,0% et 8,5% en 2023, en baisse de 20 points de base pour les Micro et Petites Entreprises et de 50 points de base pour les Moyennes Entreprises», a commenté Sani Yaya.
Cette dynamique, toujours selon le ministre, traduit la volonté des opérateurs bancaires de doper l’économie nationale en faisant du secteur privé un lever essentiel du décollage du pays. D’après le CNC l’extension du réseau des institutions financières a été décisive dans la dynamique des apports bancaires…
Fin 2023 le nombre total des agences bancaires était de 250, avec 332 distributeurs automatiques de billets et 40 guichets automatiques de banque. Ce n’est pas négligeable pour un pays d’à peine 56 600 km2, pour 8,1 millions d’habitants. Quant aux points de service des institutions de microfinance ils sont montés à 611 sur tout le territoire togolais.
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