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Ukraine : La dernière pièce qui manquait pour justifier l’horreur nucléaire

Ukraine : La dernière pièce qui manquait pour justifier l’horreur nucléaire

En dépit des récriminations de la communauté internationale et des gesticulations de Washington, la Russie pose tranquillement et cyniquement le dernier étage à sa fusée, celui qui pourrait justifier l’horreur suprême : Les armes nucléaires. Moscou a choisi le dernier jour des référendums d’annexion qu’elle a décrétés dans quatre régions d’Ukraine pour dire haut et fort qu’elle protégera “ses” nouveaux territoires, “y compris avec les armes nucléaires stratégiques“.

C’est l’ex-président et numéro 2 du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, qui l’a redit ce mardi 27 septembre, à quelques heures de la proclamation des résultats de ce que les autorités ukrainiennes et leurs alliés qualifient de “simulacres” de référendums. “Je vais le répéter encore une fois pour les oreilles sourdes (…): la Russie a le droit d’utiliser des armes nucléaires si nécessaire“, a lâché Medvedev, cité par Challenges.

A noter que Medvedev avait déjà brandi publiquement, le 6 juillet 2022, l’utilisation d’armes nucléaires, il faut croire que la petite trouvaille de Poutine – ces référendums – lui donne des ailes…

Est-ce la posture officielle du Kremlin ? Son porte-parole, Dmitri Peskov, a dégainé l’implacable dogme militaire russe, qui stipule le droit d’utiliser l’arme nucléaire si des territoires estampillés régions russes sont pris pour cible. Après les référendums, “dans ces territoires, il y aura des changements cardinaux du point de vue juridique, du point de vue du droit international et du fait de toutes les conséquences respectives (des mesures prises) pour assurer la sécurité“, a ajouté Peskov.

Les menaces ouvertes du président russe, Vladimir Poutine, fait nouveau, sont prises au sérieux par Kiev. Reste à savoir si le maître du Kremlin terrorise son voisin au point d’empêcher toute action armée sur plus de 20% du territoire ukrainien. C’est beaucoup. Et surtout la future ligne rouge sera incroyablement difficile à respecter. L’affaire sera une vraie épine dans le pied de l’Ukraine mais également de ses soutiens occidentaux…

Le Parlement russe se prépare déjà à entériner l’annexion des nouvelles régions russes (Donetsk, Lougansk, Kherson, Zaporijjia). “Qu’attendons-nous de cet événement? La stabilité, la stabilité économique et la confiance en l’avenir“, a dit avec aplomb le leader des séparatistes de Lougansk. La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, était ce mardi à Kiev pour manifester sa solidarité avec la résistance ukrainienne. Il n’est pas certain que ce lot de consolation suffise à calmer le président Volodymyr Zelensky…

 

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