On s’attendait à ce que le président russe, Vladimir Poutine, réplique après la destruction partielle de son joyau, le pont de Crimée, il l’a fait et l’a assumé publiquement. Il a confirmé ce lundi 10 octobre que la cohorte d’attaques contre les infrastructures énergétiques, militaires et de communication de l’Ukraine sont bel et bien une riposte à ce qu’il a qualifié d’attaque terroriste samedi dernier…
Dans une courte allocution diffusée par la télévision russe, le maître du Kremlin s’en est pris à la velléité ukrainienne de «détruire des infrastructures civiles importantes de la Russie». Poutine a ensuite menacé Kiev en ces termes : «Si les actes de terrorisme se poursuivent contre la Russie, nous répondrons de manière très dure. Les réponses seront de la même ampleur que les menaces contre la Russie. Personne ne devrait avoir de doutes à ce sujet», a-t-il asséné.
A noter que le ministère ukrainien de la Défense a fait état de 83 missiles balancés par les troupes russes en quelques heures. Poutine a donné des indications sur les projectiles utilisés : «des armes de haute précision de longue portée» pour paralyser les infrastructures ukrainiennes. Il a ajouté, en marge du Conseil de sécurité qu’il a convoqué en urgence à Moscou, que le ministère russe de la Défense a dit que «l’objectif des frappes a été atteint (…). Toutes les cibles ont été touchées»…
Après la sortie télévisée de Poutine, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a tenté de faire baisser la tension d’un cran en indiquant sur Twitter que personne n’avait «provoqué» Poutine et que rien ne justifie les assauts contre l’Ukraine. Le ministre ukrainien a ajouté que le maître du Kremlin frappe à tout-va parce qu’il est «désespéré» et se sert de «la terreur des missiles pour essayer de changer le rythme de la guerre en sa faveur»…
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