“Comment Najla Bouden accepte-t-elle d’être un simple prête-nom ?”, s’est interrogé dernièrement Tunisie Numérique. Avant cela nous nous étions demandé si les soldates Najla Bouden et Sihem Nemsia finiront par craquer et déserter. On devra encore se poser la question ce jeudi 3 mars après avoir appris que c’est un décret présidentiel qui a éjecté Mohamed Ghorbal, en charge du protocole de la cheffe du gouvernement. Un affront de plus qu’avalera Bouden sans broncher…
Le décret présidentiel remonte au 28 février et est sorti dans le JORT du 2 mars 2022. Le séjour de Ghorbal dans le cabinet de Bouden aura été bref (depuis le 20 janvier dernier). Et évidemment sa désormais “ex-patronne” ne commentera pas, comme elle n’a pas moufté quand le locataire du palais de Carthage, Kais Saied, lui avait sabré sa conseillère en communication pour de sombres motifs qu’aucun responsable n’a osé expliciter, encore moins l’occupante du palais de la Kasbah…
Les prédécesseurs de Bouden – notamment Youssef Chahed, Elyes Fakhfakh et Hichem Mechichi – s’étaient illustrés par leur flamboyance, leur exubérance jusqu’à la rébellion vis-à-vis de ceux qui les avaient installés (Béji Caied Essebsi pour le premier et Kais Saied pour les autres). In fine ils avaient mordu les mains qui les avaient nourris. Chahed certes a pu se cramponner plus longtemps au pouvoir – il détient même le record de longévité post-révolutionnaire – mais sa carrière politique marque le pas depuis. Bouden a choisi de ne pas faire de vagues pour ne pas tomber en disgrâce et finir dans les oubliettes, comme Fakhfakh et Mechichi…
Manifestement il ne faudra pas compter sur la cheffe du gouvernement pour aller à l’affrontement contre son mentor. Reste à savoir si cette attitude de soumission à l’extrême payera. Jusqu’à quand pourra-t-elle avaler des chapeaux et couleuvres ? Pour paraphraser la célèbre phrase de Winston Churchill jetée à la face de Chamberlain en 1938, Bouden a choisi le déshonneur pour s’éviter d’affronter le chef de l’Etat, elle a le déshonneur mais avec aucune garantie ou assurance-vie pour son fauteuil à la Kasbah…
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