Tout le monde savait, dès le début, que la cheffe du gouvernement Najla Bouden a été nommée, par Kaïs Saïed à ce poste, juste pour donner le change, et qu’elle n’allait rien pouvoir faire, puisqu’il tenait à garder les rênes du pouvoir et gouverner tout seul, à sa guise. D’ailleurs, on se rappelle qu’au début, avant l’annonce du gouvernement, Kaïs Saïed n’a pas cessé de répéter à ceux qui le critiquaient qu’on n’avait nullement besoin d’un gouvernement, et qu’on s’en sortait bien sans, et que l’administration continuait à fonctionner normalement sans ministres ! !
Mais delà, à ce qu’elle soit aussi effacée qu’elle l’est maintenant, çà personne ne l’aurait imaginé. Rien ! Depuis qu’elle a pris ses fonctions, elle n’a rien fait, rien tenté. Elle n’a pas émis le moindre avis, et encore moins, n’a pris aucune décision. Elle n’a fait que de la figuration, se rendant de temps en temps au palais de Carthage, pour donner l’occasion à Saïed de livrer aux tunisiens un discours qu’il avait sur le cœur.
Ce ne sont, pourtant, pas les occasions de travailler et de s’affirmer qui manquent. Ne serait-ce qu’en apparence. Il y a la crise économique qui étrangle le pays, il y a la cherté de la vie, il y a la situation sanitaire assez particulière, il y a la situation des caisses sociales qui laisse à désirer, il y a une crise mondiale qui secoue le monde entier, avec, surtout la crise des tunisiens bloqués en Ukraine sous les bombardements… Et Bouden n’a pas pris la peine, ne serait ce de commenter le moindre de ces sujets.
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