USA : Après ce qu’a fait ce juge de la Cour suprême l’Amérique ne donnera plus de leçon

L’ancien président Jimmy Carter alertait publiquement en janvier 2022 sur les risques d’implosion de la démocratie américaine, force est de reconnaître qu’il n’avait pas tort. Et le problème ne vient pas seulement des dégâts provoqués par l’ex-président Donald Trump, le mal rampe jusqu’à la vénérable Cour suprême, la plus haute instance judiciaire du pays, celle dont les paroles et décisions sont gravées sur le marbre. Le juge conservateur Clarence Thomas refait parler de lui…

Un mécène du Parti républicain aurait réglé la facture de l’éducation – et aux USA ça coûte un bras – d’un parent de Thomas. Le hic c’est qu’il n’a pas dit un mot sur ce gros chèque dans ses déclarations financières annuelles, ce qui venant du juge le plus conservateur de la Cour suprême provoque forcément l’indignation, même au sein des républicains.

C’est l’organe de presse ProPublica qui a déballé hier jeudi 4 mai le service que le milliardaire conservateur a rendu au juge. La même source avait révélé en avril dernier que l’homme avait bénéficié de largesses très couteuses qu’il s’est bien gardé de déclarer. On parle de vols en jet privé, de croisières sur un énorme yacht, tous payés par le même bienfaiteur, Harlan Crow. Il est comme ça M. Thomas, il ne se prive de rien.

On a appris qu’en 2008 il a eu l’idée de mettre son petit-neveu dans une école privée qui coûte la bagatelle de 6000 dollars par mois. Il faut dire qu’il considère l’adolescent comme son propre fils et qu’il vit chez lui depuis l’âge de 6 ans.

C’est un relevé bancaire de l’école Hidden Lake Academy datant de juillet 2009 qui a enfoncé le juge. Le document mentionne que les frais de scolarité du petit ont été réglés par l’entreprise d’Harlan Crow, Crow Holdings. Le juge Thomas, qui siège à la Cour suprême depuis 1991, ne l’a jamais signalé nulle part. C’est un gros problème au pays de l’oncle Sam où ce type d’écart coûte cher.

Il faut dire aussi que les juges de la Cour suprêmes ne sont pas cadrés par un Code éthique, le sénateur démocrate Dick Durbin l’exige à présent pour verrouiller le système. “La réputation et la crédibilité de la Cour sont en jeu“, a-t-il déclaré dans un communiqué.

A noter qu’après le tollé d’avril dernier certains élus démocrates avaient demandé la “démission immédiate” de Clarence Thomas. Ce dernier avait argué que les normes autour de ces faveurs avaient évolué et que Harlan Crow n’avait aucun dossier devant la Cour suprême pouvant laisser supposer un trafic d’influence ou de la corruption…

 

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!