Le ministre délégué auprès du chef du gouvernement, responsable du suivi des grands projets, Taoufik Rajhi, l’œil d’Ennahdha à la Kasbah, a présenté, ce mercredi, sa démission de son poste. Il a expliqué qu’il devait, « par acquis de conscience », démissionner, car il ne fallait plus que cette situation de gouvernement de gestion des affaires courantes se poursuive, encore plus.
Ce qui soulève plusieurs questionnements, concernant cette position insolite et au timing bizarre.
Premièrement, est-ce que son départ du gouvernement allait mettre un terme au contrat de Youssef Chahed ? Est-ce que sa présence au sein du gouvernement était, à ce point, importante, pour qu’il pense que le gouvernement va, probablement, s’écrouler après son départ ? Pourquoi n’est-il pas parti en même temps que ses collègues qui ont démissionné depuis l’été ? Et pourquoi le fait-il maintenant ?
Il est très probable, devant ces causes qui n’ont convaincu personne, que Rajhi ait reçu l’ordre de claquer la porte, de la part de ses commanditaires. Mais la question qui persiste, même dans ce cas de figure, est celle de savoir pourquoi, Ennahdha veut-elle mettre la pression pour le départ du gouvernement Chahed, en ce moment ? Veut-elle créer le vide, pour « punir » ceux qui se sont opposés à l’investiture de son poulain à la Kasbah ?
Et puis, est-ce que Youssef Chahed est venu quémander auprès d’eux, ou auprès de qui que ce soit, pour jouer les prolongations ? Ils devraient, au contraire, lui être reconnaissants, puisqu’il a accepté de rester jusqu’au dernier instant, en fournissant toute la bonne volonté qu’il faut à la besogne, pour s’acquitter de son devoir, et veiller à la destinée du pays, le temps qu’ils se lassent de se faire la guerre, et qu’ils désignent quelqu’un à sa place !
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