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Par le polytechnicien Hazem Bouzaiane : Le « météorite » Corona…

Par le polytechnicien Hazem Bouzaiane : Le « météorite » Corona…

Le monde a été frappé par ce fameux « météorite » Corona qui a tout bouleversé, ce virus ne fait que se propager de plus en en plus en faisant des dizaines de milliers de morts et des centaines de milliers de malades. Plus de 3 milliards de personnes sont, actuellement, en confinement, soit presque 40% de la population mondiale…!

Cet article se propose de faire une analyse critique de la réponse actuelle du monde à cette pandémie.

Comment le monde a réagi ?

Il est vrai que le stade de propagation du virus est diffèrent d’un pays à l’autre et que les mesures prises par les gouvernements ne sont pas uniformes. Cependant, d’une façon générale, beaucoup de pays ont appliqué le confinement général et ont fermé leurs frontières aux passagers, avec à l’arrivée, une isolation presque totale. En parallèle, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et tous les pays ne cessent de rappeler les règles d’hygiène préventives. En gros, on est appelé à se laver les mains et à rester chez soi.

Face à la propagation fulgurante du virus, les pays se trouvaient dans l’obligation de s’isoler et de confiner la plupart de leurs citoyens pour limiter les dégâts et comme on dit, quand on est entrain d’éteindre le feu, on ne soucie pas de la facture d’eau. Même si, dans ce cas, cette facture risque d’être colossale.

Tous les experts confirment que les retombées seront désastreuses avec des ravages économiques, des pertes d’emploi par millions, une augmentation importante de la pauvreté et les risques sanitaires et sociétaux associés, des problèmes psychologiques et les maladies correspondantes et probablement de nouveaux types de maladies, liées à ce changement brusque de rythme de vie (notamment au niveau physique et alimentaire) et finalement l’impact non négligeable sur l’éducation de nos enfants.

Ces conséquences, que certains comparent même à celles de la seconde guerre mondiale, sont encore plus dramatiques pour les pays qui sont déjà dans des situations économiques difficiles. Les pays « riches » pourront au moins, plus tard, puiser de leurs réserves pour effacer la lourde ardoise et continuer. Si cette crise continue, les autres pays (plus pauvres) auront certainement besoin d’une longue période pour s’en remettre et pour se relancer économiquement.

Et là, je voudrais juste ouvrir une parenthèse. Souvent, des personnes parlent de l’économie comme si c’était un des secteurs que les gouvernements doivent essayer d’améliorer mais ne font pas vraiment le lien avec l’impact sur leurs vies quotidiennes et ne saisissent pas que tout est lié et que c’est l’économie qui est derrière leur bien-être, leur nourriture et aussi leur santé.

Pour revenir à cette approche mondiale, il ne faut pas trop chercher pour s’apercevoir que c’est exactement la même réponse du monde face à des épidémies similaires, au 18éme siècle, et bien avant.

Sauf qu’on est en 2020!

N’y auraient-ils pas de réponses plus adaptées qui tiennent compte des différentes avancées (médicales, technologiques, sociales, etc.) que notre monde a connu ?

N’y auraient-ils pas de mesures et solutions qui permettent au monde de combattre cette pandémie sans pour autant subir des conséquences futures graves ?

Qu’est ce qui s’est passé pour arriver à ce désastre mondial?

Au fait, si on analyse en détails de ce qui s’est passé depuis le début de cette pandémie, on trouve que malgré les dommages causés en Chine, le monde (en majorité en tout cas) suivait cela d’une façon statique et « froide », on parlait à l’époque du « virus chinois » (d’ailleurs certains continuent à l’appeler ainsi jusqu’à aujourd’hui !). La Chine était la seule à travailler sur ce sujet pendant des semaines ! On avait peut-être sous-estimé le fait que le monde est maintenant un « petit village », connecté étroitement.

Plus tard, les pays (la majorité) préparaient leurs réponses et mesures en solo, en se basant sur la propagation actuelle à l’intérieur de leurs propres frontières et non pas dans une approche globale, harmonisée et orchestrée par l’OMS. En parlant de l’OMS, les classifications qui en venaient (nouveau virus, virus dangereux, épidémie, pandémie) étaient basées sur les dommages déjà causés (historiques) et non pas sur les futurs dégâts (potentiels).

D’un autre côté, les laboratoires de recherche et les sociétés pharmaceutiques (la majorité) travaillaient (et continuent de le faire) d’une façon individuelle sur le traitement et le vaccin comme si on était dans une course poursuite, qui va avoir « l’élixir » magique en premier et non pas dans un effort mondial synchronisé.

Par ailleurs, l’importance des tests de dépistage était sous-estimée dans plusieurs pays, certains font 10 par jours, d’autres 10.000 et après on compare quand même le nombre de cas confirmés, en oubliant que le nombre de cas ne veut rien dire si le nombre de tests est trop bas.

Si d’un côté, on a sous-estimé le dépistage, de l’autre côté, on a surestimé le confinement, qui est devenu « LA » solution, même s’il n’est pas appliqué adéquatement parfois (avec les bonnes conditions, au bon moment et avec les bons moyens de contrôle).

Où est la « révolution digitale » dans tout cela?

On n’a pas vu les nouvelles technologies et en particulier cette fameuse révolution digitale, que nous vivons depuis un moment, en application ni au service du sauvetage du monde. Une transformation digitale qu’on voyait partout avec des grands termes comme industrie 4.0, Big Data, IoT…

Une « digitalisation » qui nous a même donné des gadgets dont on ne sait pas quand, comment et pourquoi on s’en servira.

Et dire qu’après tout cela, on traite une telle catastrophe mondiale de la même manière qu’au 18éme siècle. Là je pense qu’il est légitime de se demander que si on ne voit pas maintenant l’apport de la transformation digitale, quand est ce qu’on le verra ?

Faudra-t-il donc à chaque fois arrêter le monde pour le sauver ?

Cette épidémie ne sera pas la dernière, faudra-t-il donc à chaque fois arrêter le monde pour le sauver? Pourtant un certain Albert Einstein avait prévenu que « La vie est comme une bicyclette. Pour garder son équilibre, on doit continuer à avancer ».

Evidemment, j’invite tout le monde à respecter les règles actuelles et à rester chez soi. A ce stade et dans le contexte actuel, c’est la solution. Je ne me proclame ni expert en la matière ni  médecin.

C’est juste que je rêvais à haute voix d’une meilleure approche qui anticipe, synchronisée, intelligente et digitale, une approche que je vais détailler dans mon prochain article. Une démarche qui résonne mieux avec 2020 !

A suivre…

Hazem Bouzaiane, ingénieur polytechnicien et Master in Business Administration (MBA) de l’université de Manchester. Directeur régional dans une multinationale.

 

 

 

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