Certains observateurs voient en les accords d’Al Kamour, consentis par le gouvernement, une sorte de déroute de l’Etat, face à une poignée de jeunes que d’aucuns n’ont pas hésité à qualifier d’hors la loi.
Mais, la réalité c’est qu’il faut reconnaitre que le chef du gouvernement n’avait pas beaucoup de latitude et de marge de manœuvre.
Mechichi a trouvé une situation bloquée depuis des années. Il s’est trouvé face à des citoyens tunisiens qui revendiquaient des avantages qui leurs avaient été promis par l’Etat, et en tant que représentant de l’autorité de l’Etat, il n’avait d’autre alternative que d’honorer les engagements et les promesses de l’Etat, qui avaient été faits par ses prédécesseurs.
Maintenant, que les accords ont été signés, qu’on soit d’accord ou non avec leur contenu et les mesures qu’ils comportent, une bonne chose a, tout de même, été faite. Le sit-in a été levé… La vanne a été ouverte… La production va reprendre incessamment… En deux mots : Un dossier épineux a été clos. Et une région entière s’est retrouvée revigorée et, surtout, hyper motivée pour repartir au travail.
Ce qui reste, donc, à faire, dans ce dossier, c’est de veiller à la bonne application de ces accords, pour le bien et le développement de la région. Ce qui aurait obligatoirement, des répercussions bénéfiques sur l’Etat, en général.
Ce qui reste, par ailleurs, à faire, c’est de retenir les leçons de ce qui s’est passé, et de veiller à ne plus laisser pourrir les situations pareilles, pour éviter de nouveaux Kamours, et de nouveaux blocages. Car le grand risque, actuellement, est que certaines régions auraient à l’idée de « tenter le coup », à leur tour !
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