Sa nomination a été annoncée depuis, déjà, quelques semaines. Mais, jusqu’à ce jour, le nouvel ambassadeur de Tunisie à Tripoli n’a, toujours, pas rejoint son poste. Et il a préféré opérer depuis Tunis, où il s’est aménagé son quartier dans les locaux de « l’Institut de diplomatie ». Pourtant sa nomination stipulait, bien, qu’il devait prendre ses fonctions à l’ambassade tunisienne à Tripoli.
Pire encore, ce diplomate qui refuse de rejoindre son poste, probablement par peur de la situation sécuritaire dans le pays voisin, trouve le moyen d’exiger, et d’obtenir, la nomination de deux aides opérant tout comme lui, à partir de Tunis, éventuellement, tout en jouissant des avantages de diplomates en poste à l’étranger.
Mais mise à part cette gouvernance désastreuse qui ne sera ni la première ni la deuxième dans la gestion des deniers publics, le gros problème qui découle de cette situation burlesque, c’est que la Tunisie ose espérer être présente en Libye, et arracher des parts de marché dans le processus à venir de la reconstruction. La Tunisie ose prétendre faire la concurrence à la Turquie qui a tout bouffé sur le marché libyen, et qui y est omniprésente, ou aux grandes puissances qui vont se pointer avec leurs multinationales dès qu’il sera question de contrats et de marchés… La Tunisie ose prétendre à tout çà, avec un ambassadeur qui opère à partir de chez lui et qui ne daigne pas se rendre à Tripoli, où tout va se faire et se décider, pour l’avenir !
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