Le haut représentant aux affaires étrangères et aux politiques sécuritaires de l’UE, Joseph Borel, qui était en visite, il y a quelques jours, en Tunisie, pour rencontrer le président tunisien, Kaïs Saïed.
Borell a déclaré, dans un point de presse à l’issue de son entretien avec Saïed qu’il était venu « transmettre au Président les appréhensions européennes, appréhensions par rapport à la préservation de l’acquis démocratique en Tunisie, qui seul est à même de garantir la stabilité et la prospérité du pays », en précisant que « Le libre exercice du pouvoir législatif et la reprise de l’activité parlementaire font partie de cet acquis et ils doivent être respectés ».
Il a, par la suite, fait allusion à la fin de non recevoir qu’il a eu de la part de Kaïs Saïed, aux exigences de l’UE, en précisant qu’il a « pris bonne note des messages qu’il a reçu lors de ses rencontres, et en particulier ceux de son excellence Monsieur le Président [Kaïs Saïed]. Et il partagera dans les jours qui viennent ces messages et ses analyses avec ses homologues européens au Conseil des Ministres des affaires étrangères, à la Commission européenne, au Parlement européen, avec tous ses collègues des institutions européennes ».
Une allocution de Joseph Borell, très bien étudiée, où chaque mot a été minutieusement choisi et mis à sa place, pour ne laisser aucune place aux interprétations. Mais, là, il y avait quelque chose qui clochait, dans ce discours. C’est que Joseph Borell lisait son allocution des papiers qu’il avait en mains, et qu’il tenait depuis le début de l’entrevue avec Saïed.
Aurait-il été averti par les dirigeants tunisiens qu’il avait rencontrés auparavant, notamment les chefs des partis politiques et les représentants de la société civile, que Kaïs Saïed allait camper sur sa position et qu’il n’allait pas lâcher du lest ? Apparemment !
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