On se rappelle, bien, que le président de la République a chargé, depuis, déjà, plusieurs jours, la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, de sa première mission, qu’on savait assez délicate, et qui consistait à régler le problème des ordures ménagères à Sfax.
Mais, jusqu’à cet instant, la cheffe du gouvernement n’a rien entrepris, ni sa ministre de l’environnement, non plus, probablement à cause du déplacement de Riyad. Mais elles devraient savoir qu’elles sont, désormais à la tête de l’administration et que cette dernière ne doit pas s’arrêter dès que le premier responsable s’absente !
Cette lenteur à la réaction, va, vraisemblablement, coûter cher à la cheffe du gouvernement, qui ne semble pas pouvoir évaluer l’urgence des dossiers qui lui sont confiés. Et si elle a perdu beaucoup de temps pour réagir sur le dossier hyper urgent de la situation environnementale de Sfax, qu’est ce qu’il en sera avec les autres dossiers aussi brûlants qu’urgents qui l’attendent, comme le dossier de la cherté de la vie, ou celui de la crise économique, ou de la pandémie du covid qui commence à remontrer le bout de son nez, ou, encore, l’agonie des PME, principale source de création des richesses, et porte d’espoir pour la reprise économique ?
Pour ce qui est de Sfax, il est évident qu’elle a perdu, pour de bon son objectif de regagner la confiance des citoyens. Car les sfaxiens ont compris qu’ils ne peuvent, apparemment, plus rien attendre de ce gouvernement, ni de qui que ce soit, du pouvoir central. C’est, d’ailleurs, avec ce sentiment de désespoir qu’ils ont essayé de voler par leurs propres moyens, en se regroupant, hier, autour d’une table pour chercher, tous seuls, une solution à leur problème.
Or, avec ce sentiment d’abandon de la part des pouvoirs, et de la perte de confiance en eux, surtout, chez les habitants d’Agareb, qui ont eu une énième occasion de démontrer qu’ils ne pouvaient nullement faire confiance à l’Etat. Ce qui les a fait camper, de plus belle, sur leur position de refus de libérer l’accès au dépôt d’ordures pour les camions, même à titre provisoire.
Par ailleurs, et c’est, là, un autre signe de la lenteur du nouveau gouvernement, les sfaxiens ont complètement désespéré et ont su qu’ils constituent le dernier souci du gouvernement, quand, et malgré les directives expresses du président de la République, le gouvernement ne se trouve nullement pressé de nommer un gouverneur sur une région aussi importante et souffrant de problèmes aussi aigus !
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