Economie

Courir derrière le FMI et bouder les investissements du sommet Chine-Afrique?

Courir derrière le FMI et bouder les investissements du sommet Chine-Afrique?

La Chine et l’Afrique se parleront du 28 au 30 novembre 2021, à Dakar, au Sénégal. Cette méga rencontre drainera pas moins de 500 chefs d’Etat, ministres et décideurs économiques. Comme vous pouvez l’imaginer on parlera gros sous, comme dans tous les sommets Chine-Afrique. A moins de 10 jours de cet événement majeur pour la relance de l’économie africaine, rien du côté de Tunis. On n’en parle même pas. La Tunisie fera-t-elle le déplacement ? Si oui, à quel niveau dans l’exécutif tunisien – le chef de l’Etat, Kaïs Saïed, la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, le chef de la diplomatie, la ministre des Finances… ? Mystère…

Pourtant l’affaire est d’importance : “Approfondir le partenariat sino-africain et promouvoir le développement durable pour bâtir une communauté d’avenir partagé entre la Chine et l’Afrique, dans la nouvelle ère”. 4 documents de poids seront signés à Dakar, dont un plan d’action pour 2022-2024 ainsi qu’un accord sur la “vision 2035 de la coopération sino-africaine sur la coopération et le changement climatique”

La Tunisie ne peut pas se payer le luxe de bouder un événement couru par tous les pays du continent africain, et pas qu’eux. Ce rendez-vous est complètement éclipsé par l’énergie déployée pour tenter de convaincre le FMI de desserrer les cordons de sa bourse. Aux dernières nouvelles la Tunisie a officiellement introduit une demande pour avoir un coup de pouce du FMI. On en est là, une fois de plus, une fois de trop, alors que l’exécutif tunisien n’a encore répondu à aucun des critères mentionnés par l’énorme cahier de charges de l’institution internationale…

On a certes les annonces tonitruantes de Kaïs Saïed sur l’obésité de la masse salariale dans la fonction publique, ou encore sur les chômeurs qui se voyaient déjà dans les planques dorées du secteur public. Mais le FMI voudra voir bien plus que les vœux pieux du ministre de l’Economie. Il exigera du concret avant de lâcher les précieux billets. De ce point de vue le voisin algérien est bien mieux loti, elle qui a déjà commencé à prendre le taureau par les cornes alors qu’elle ne dépend en rien du FMI…

 

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut