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13 milliards d’euros pour Macron et pas 1 dollar pour la “soeur” tunisienne

13 milliards d’euros pour Macron et pas 1 dollar pour la “soeur” tunisienne

Pourtant  la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, est allée au charbon en Arabie saoudite, dépêchée par un chef d’Etat, Kais Saied, que la chose financière répugne. Et que dire d’aller “mendier” ! C’est plus que ne peut supporter le président tunisien. Pourtant c’est bien ce qu’il fallait faire, vu l’état dans lequel se trouvent les caisses du pays. Et la Tunisie ne l’a pas fait, ni Kais Saied ne s’y est collé, ni sa diplomatie. Le résultat est sans appel : aucun dollar du côté saoudien en dépit de la promesse, laquelle du reste n’a jamais été officialisée. Pourtant Riyadh sait signer des chèques quand il veut. Demandez au président français, Emmanuel Macron, qui est rentré en France avec près de 13 milliards d’euros de contrats…

Un demi-milliard de dollars, c’est vraiment pas grand-chose pour l’Arabie saoudite. Ce n’est même pas du niveau du train de vie dispendieux et révoltant de la famille royale et sa cour. Mais voilà, il semble que l’Arabie saoudite ait d’autres priorités : s’armer déraisonnablement parce que terrorisée par son voisin, l’Iran et s’armer pour aller massacrer des civils au Yémen ; se payer d’immenses avions qui souvent voyagent vides ou avec une poignée de dignitaires ; s’offrir des baraques de luxe aux quatre coins du monde et où ils ne mettent presque jamais les pieds, etc. La Tunisie, un “pays frère”, selon les déclarations, ne fait absolument pas partie de leurs priorités…

Pourtant d’ici on avait souligné la dangerosité de la posture tunisienne au regard du lourd passif de l’Arabie saoudite en la matière. Riyadh avait déserté le terrain tunisien parce que l’ennemi historique, les frères musulmans – Ennahdha pour faire simple -, y régnait en maître. Leur disparition annoncée (pour être fixés il faudra attendre les annonces du président de la République ce 17 décembre) ne suffira pas à ramener l’Arabie saoudite à de meilleurs sentiments pour Tunis. Pour que Riyadh daigne s’intéresser un peu à Kais Saied il devra faire du Al Sissi, toutes proportions gardées et en tenant compte des spécificités tunisiennes, comprenez par là notre vernis démocratique…

Quid du demi-milliard de dollars libyens annoncé ? La question est quel exécutif libyen pour filer à la Tunisie ces 500 millions de dollars. En effet malgré les bonnes intentions du côté de Tripoli, le pays s’est embarqué dans des élections programmées ce 24 décembre mais dont l’organisation est incroyablement compliquée et recèle 1000 dangers. Il faudra attendre que la Libye s’en tire, si elle s’en tire, pour qu’elle soit en mesure de donner un coup de main à la Tunisie. En attendant tous les autres horizons sont bouchés

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