Ce qui s’est passé, aujourd’hui, lors de la conférence de presse tenue par le collectif de défense des martyrs, Chokri Bélaïd, et Mohamed Brahmi, frise l’impensable. Un groupe de personnes, sensées représenter, en quelque sorte, l’élite intellectuelle de la Tunisie, s’attaque ouvertement, à l’un des plus gros et des seuls investisseurs étrangers, en Tunisie.
Les avocats se sont permis d’accuser, ouvertement, et sans ménagement, un grand opérateur de téléphonie et Tunisie, à savoir le qatari Ooredoo. En live, en pleine conférence de presse, retransmise via satellites, à travers le monde, en citant, nommément, son premier responsable en Tunisie. Et les accusations étaient loin d’être anodines. On les accuse d’espionnage et de lobbying en faveur de la confrérie des frères musulmans et leur branche de Tunis. Il aurait été judicieux pour le comité de défense de bien préparer son dossier et d’éviter des cafouillages qui pourraient dévier l’affaire de sa vocation principale celle de lever le voile sur les meurtriers de nos 02 martyrs Mohamed Brahmi et Chokri Belaid.
Il est, peut-être judicieux de rappeler que la direction technique d’Ooredoo Tunisie est tunisienne à 100%, de même que le directeur général d’Ooredoo Tunisie était un canadien durant quelques années, puis on a eu un libanais, et le dernier en date, le qatari, n’est là que depuis 2019.
On ferait, peut-être, mieux de laisser tomber cette manie de prendre des histoires véhiculées sur les réseaux sociaux, pour des réalités, ainsi que la manie de lancer des accusations à droite et à gauche à propos de tout et de rien, sans aucun fondement valable.
Comme on ferait mieux de faire attention de ne pas dissuader, de cette manière, les éventuels investisseurs étrangers qui auraient l’idée saugrenue de s’installer en Tunisie. Car on se lâche sur le premier venu, les étrangers en premier, on n’encourage nullement ces derniers à investir du côté de chez nous.
A bon entendeur, salut !
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