Cela fait quelques semaines, déjà, que le bruit court qu’un remaniement ministériel était imminent, à cause des nombreuses insuffisances de plusieurs ministres, et que le président était dans l’embarras pour nommer les successeurs, vu qu’il exige que ce soient des compétences, mais qui n’ont aucun passé politique et aucune attache.
Ces hésitations du palais ont ouvert la voie à une énorme guerre des clans, entre les différentes composantes de la scène politique qui se prétend pro-Kaïs Saïed. Cette scène étant composée de plusieurs clans qui se disputent la proximité du chef de l’Etat, et, bien évidemment, la priorité dans le partage du gâteau des nominations.
Ce qui se passe, donc, maintenant, c’est une véritable guerre fratricide, si jamais on peut parler de frères, les gens de tous les clans étant aux aguets à l’affut de la moindre rumeur concernant la possible nomination de telle ou telle personne, qui serait proposée par tel ou tel clan. Et c’est à qui ferait le plus de mal à ce candidat qui aura eu la malchance d’être soutenu par un clan politique particulier.
Cette guerre intestine rend la tâche encore plus difficile au président, et n’augure rien de bon, puisque le jour où la présidence va annoncer les nominations pour le prochain remaniement, il y a fort à parier que les nouveaux membres du gouvernement vont, littéralement, être lynchés par les autres. Ce qui ne serait pas de nature à leur facilité la tâche.
La Tunisie ira beaucoup mieux, le jour où on cessera de la prendre pour une énorme tarte dans laquelle on veut mordre et empêcher les autres d’en faire autant.
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