Economie

Le Japon au chevet de la population dans les zones forestières

Le Japon au chevet de la population dans les zones forestières

L’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) a lancé le « Projet de gestion intégrée des forêts (II) », en collaboration avec le ministère de l’agriculture, des ressources hydriques et de la pêche maritime (MARHPM).

D’après la JICA, le projet couvre pour la conservation forestière et environnementale 72 zones forestières dans 5 gouvernorats (Béja, Jendouba, Kèf, Siliana et Zaghouan).

Implication des habitants locaux pour la préservation des richesses forestières

L’agence japonaise vient d’annoncer la semaine dernière que pour une gestion durable des forêts, le projet inclut une composante de développement social inclusif, avec le soutien des groupements de développement agricole (GDA), qui consiste à faire participer la population à la préservation des richesses forestières et à la valorisation des produits forestiers.

L’appui aux GDA constitue une partie intégrante du projet, vu le rôle important qu’ils jouent dans la gestion et la conservation des ressources naturelles, telles que les eaux, les forêts et les pâturages qui subissent une forte surexploitation, aggravée par les effets du changement climatique.

Le « Projet de Gestion Intégrée des Forêts II », mis en œuvre par le MARHPM et financé par la JICA, réunit plusieurs volets pour la protection des forêts d’une part et pour soutenir les populations des zones forestières et leur assurer des sources de revenus, d’autre part sachant que plusieurs activités pour la conservation des écosystèmes forestiers sont entreprises.

Il s’agit selon l’agence des plantations forestières (9612 ha achevés) et pastorales (1520 ha achevés), la conduite des peuplements (12041 ha), l’ouverture et l’entretien des pistes (789 km), l’aménagement de parcs nationaux, la réhabilitation des pépinières forestières, la conservation des eaux et du sol et la protection contre les incendies.

On insiste, ainsi, que pour sensibiliser les habitants des zones forestières à la conservation des richesses naturelles, les groupements de développement agricole jouent un rôle très important. Une approche de gestion participative a été adoptée et un plan de développement communautaire a été établi et mis en œuvre. En collaboration avec la JICA, plusieurs familles ont pu s’intégrer dans le circuit économique, en entreprenant de petits projets leur permettant la génération de revenus, tout en préservant l’environnement et les richesses forestières.

De ce fait, les résultats obtenus indiquent que les activités communautaires entreprises représentent un outil puissant pour protéger la forêt, tout en réduisant la pauvreté dans les régions ciblées.

Le projet est financé par un prêt de la JICA d’un montant de 3128 Millions de Yen (soit environ 78,2 millions de dinars). La phase 1 a commencé en 2000 et la phase 2 en 2008.

La JICA, un parcours au service du développement

« L’Agence japonaise de coopération internationale accorde une importance particulière à la valeur de l’appropriation. Le pays doit se développer lui-même. Et notre agence fournit de l’aide à son développement tout en respectant cette appropriation », a déclaré récemment M. Ueno Shuhei, le représentant résident de la Jica Tunisie.

La JICA est l’un des plus importants organismes d’aide bilatérale à soutenir le développement socioéconomique des pays en développement en opèrant dans 150 régions et pays, dont 49 pays bénéficiaires en Afrique, y compris son bureau en Tunisie ouvert depuis 1975.

La coopération entre la Tunisie et le Japon a permis depuis 1977 de mobiliser des financements pour 41 projets avec 12 projets en cours pour une enveloppe globale approximative et cumulée de l’équivalent de 7,5 milliards de dinars.

L’organisation récemment de la Ticad 8 en Tunisie était opportunité pour confirmer le potentiel du pays et nouer des partenariats stratégiques Afrique-Japon-Tunisie. En marge de la conférence, 26 évènements parallèles en ligne ont été organisés par la JICA et ont traité plusieurs sujets se rapportant à la construction d’une économie résiliente post-Covid, au développement des infrastructures et de l’investissement, à la promotion de la digitalisation, au changement climatique, à la promotion de l’énergie verte, au développement du secteur privé, et autres sujets de haute importance.

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