Au détour d’une phrase, un message. Fort ! Consignée dans la rubrique « What’s New » (quoi de neuf) à la page 97 de l’édition d’octobre 2022. La source ? Le fameux rapport édité par le Fonds Monétaire International (FMI), à savoir le « World Economic Outlook » (Perspectives économiques mondiales). Faut-il, d’abord, saisir le sens de cette fumée blanche.
« Les données prévisionnelles de la Tunisie ; qui étaient auparavant omises en raison de discussions techniques en cours dans l’attente de négociations potentielles sur le programme ; sont désormais incluses ». C’est ce que nous pouvions lire, en substance, dans ce fameux passage.
En matière de communication financière, aux forts relents politiques, le FMI n’est pas un néophyte. Chaque mot est pesé.
La publication, de nouveau, des données prévisionnelles de la Tunisie n’est pas fortuite. Elle est de retour et le FMI en explique les causes. Il faut dire que cette « absence » a créé tant de tapages en Tunisie. Chacun y est allé de sa propre analyse. La récupération politique a envenimé les choses.
Avec du retard ; calculé ; le FMI précise que les données prévisionnelles « étaient auparavant omises en raison de discussions techniques en cours dans l’attente de négociations potentielles sur le programme ».
Un peu tiré par les cheveux, mais cela fait l’affaire.
Le plus important, c’est de donner aux marchés financiers, partenaires économiques et bailleurs de fonds la visibilité nécessaire sur les données de la Tunisie. Chose qui n’est pas toujours évidente dans la communication gouvernementale.
Surtout, ce retour augure d’une très prochaine et probable conclusion d’un accord sur un programme avec le FMI.
La tant attendue délivrance aura-t-elle lieu ? C’est ce qui semble se dégager de ce passage aussi bien court qu’annonciateur de nouveaux développements. Ne dit-on pas que « le diable est dans les détails » ?
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