Diaspora

Abdelmadjid Tebboune affirme : aucun compromis sur la mémoire historique avec la France

Abdelmadjid Tebboune affirme : aucun compromis sur la mémoire historique avec la France

Fermeté algérienne sur les questions de mémoire

Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a réaffirmé l’intransigeance de l’Algérie concernant le “dossier de la mémoire” avec la France, son ancien colonisateur.

Dans un message publié à l’occasion de la Journée nationale de la mémoire, Tebboune a insisté sur le fait que ce dossier ne saurait faire l’objet de concession ou de compromis et doit être traité avec audace pour restaurer la confiance entre les deux nations.

Un passé douloureux rappelé

Le président algérien a rappelé les événements tragiques du 8 mai 1945, lors des massacres de Sétif, où une manifestation célébrant la victoire des Alliés s’est transformée en un appel à l’indépendance de l’Algérie, brutalement réprimée par les forces d’occupation françaises, faisant des milliers de victimes. Tebboune a souligné que le “dossier de la mémoire” doit être traité de manière objective, courageuse et équitable pour honorer la vérité historique.

Collaboration pour l’histoire

Depuis 2022, une commission mixte composée de dix historiens, cinq de chaque pays, travaille à examiner conjointement cette période historique, allant du début de l’occupation en 1830 à la fin de la guerre d’indépendance en 1962. Leur dernière réunion s’est tenue à Paris en février dernier.

Restitutions et reconnaissances

Parmi les avancées, il a été convenu de restituer les biens symbolisant la souveraineté de l’État algérien associés à l’Emir Abdelkader, figure emblématique de la résistance à la colonisation française.

La commission a également recommandé l’installation de plaques commémoratives en France aux endroits où sont enterrés des Algériens emprisonnés au début de la campagne coloniale. De plus, en 2020, la France a restitué les restes de 24 résistants algériens tués au début de l’occupation.

Évolutions positives récentes

En mars dernier, l’Assemblée nationale française a adopté une résolution condamnant le massacre du 17 octobre 1961 par la police française contre des manifestants algériens à Paris, ce que Tebboune a salué comme un pas positif. Cette démarche marque un effort de reconnaissance des violences passées et un pas vers la réconciliation mémorielle.

Ces efforts de mémoire entre l’Algérie et la France mettent en lumière la complexité des relations post-coloniales et l’importance de la vérité historique dans la construction d’un avenir commun basé sur le respect et la compréhension mutuelle.

 

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