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Algérie-Énergie solaire : Une invention locale qui rendra beaucoup de services

Algérie-Énergie solaire : Une invention locale qui rendra beaucoup de services

Dans cette course vers des solutions innovantes pour des énergies propres des étudiants de l’université de Sidi Bel-Abbès avaient frappé un grand coup en décembre 2022. Deux ingénieurs algériens de Cherchell (Tipaza), Djamel Bachiri et Djamel Fodhil, viennent de signer un autre exploit qui fera date. Ils ont conçu une station d’énergie solaire mobile, avec des panneaux rétractables et qu’on peut transporter le plus facilement du monde…

Equipée d’un générateur d’électricité, cette station solaire mobile rend d’immenses services, notamment en cas de catastrophe naturelle ou dans les zones reculées. Les inventeurs ont reçu en février dernier un brevet de l’Institut national algérien de la propriété industrielle (INAPI) pour leur trouvaille dénommée “Station d’énergie solaire mobile”.

Les deux ingénieurs disent de leur invention que c’est “un système d’énergie solaire mobile équipé d’environ six panneaux solaires, qui sont pliables pour se transformer en une petite boîte qui peut être facilement transportée et déplacée au moyen de roues“, rapporte le site Attaqa.

L’appareil dispose également d’un transformateur pour convertir l’alimentation du courant continu 24 volts en courant alternatif 220 volts. Il est aussi équipé d’un régulateur solaire pour sécuriser les batteries durant les opérations de charge et de décharge, d’un dispositif de protection composé de quatre disjoncteurs et de deux batteries en série pour stocker l’énergie. Ces batteries peuvent emmagasiner près de 3,6 kW.

La facilité de son transport permet son utilisation dans de nombreux domaines comme l’agriculture avec l’irrigation, l’arrosage et les puits, dans l’industrie pétrolière en fournissant par exemple de l’électricité dans des forages pétroliers isolés ou bien dans la vie de tous les jours“, précisent les deux ingénieurs.

A ajouter au coup de main que le système peut donner en cas d’accidents, pannes, en lieu et place des groupes électrogènes qui carburent au diesel ou à l’essence, qui sont “plus polluants, peu sûrs et moins pratiques“.

Le coût de production de cette première mouture est d’environ 320 000 dinars algériens, mais les concepteurs arguent que “ce n’est qu’un modèle encore perfectible qui a encore besoin de soutien pour s’améliorer“. Ils sont disposés à le confier aux pouvoirs publics pour “le généraliser et pour que le plus grand nombre puisse en profiter“.

Par ailleurs les deux inventeurs ont relaté tous les écueils qui ont jalonné leur parcours, surtout le manque de pièces détachées en Algérie. Mais à quelque chose malheur est bon : le fait d’être obligé de fabriquer eux-mêmes les éléments dont ils avaient besoin leur a permis de développer une maîtrise technique qui profitera à l’industrie locale.

 

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