Le secrétaire général adjoint de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Tahar Barbari, a exprimé son inquiétude quant à la situation précaire du secteur privé en Tunisie lors d’une conférence régionale à Kairouan le samedi 13 janvier 2024. Selon les statistiques du ministère de l’Industrie et de l’Institut National de la Statistique, environ 75 000 entreprises privées ont fermé leurs portes en 2023.
Barbari a souligné que le gouvernement tunisien a négligé les petites entreprises et les industries traditionnelles, laissant le secteur privé dépendre principalement des grandes multinationales. Cette situation a entraîné une augmentation significative du chômage, atteignant 15 %, sans tenir compte des licenciements annuels.
Il a également mentionné la nécessité de restructurer le secteur privé, comme l’a confirmé une étude de la Banque mondiale. Barbari a insisté sur l’importance de réviser les lois du travail et les conventions sectorielles, ainsi que de lutter contre les abus envers les travailleurs et les syndicalistes.
Le secrétaire général adjoint s’est également interrogé sur le rôle et la responsabilité de l’État et des autorités régionales face à ces défis. Il a évoqué le projet du port en eau profonde à Enfidha, prévu pour 2023-2024, dont le retard a suscité la frustration des citoyens, car il était censé générer de grands projets économiques bénéfiques pour la région, y compris pour le gouvernorat de Sidi Bouzid.
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