Economie

BCT – Les entrées des capitaux extérieurs ont baissé de 517%…

BCT – Les entrées des capitaux extérieurs ont baissé de 517%…

La Banque Centrale de Tunisie (BCT) vient de rendre public aujourd’hui vendredi 21 mai 2021, un document retraçant les grandes lignes de la participation du Gouverneur de la banque, Marouane Abassi, à la plénière de l’Assemblé des Représentants du Peuple (ARP) tenue pour étudier les dernières évolutions de la conjoncture économique au pays.

Le document de l’institut d’émission a parcouru tous les volets de l’activité monétaire, financière et économique tout en présentant l’ensemble des mesures prises pour atténuer les dysfonctionnements constatées, à ce niveau.

Le point d’orgue de l’exposé fait par le Gouverneur était la question du financement extérieure et les scénarios de survie de l’économie Tunisienne dans un contexte où l’ensemble des indicateurs qui y sont afférents montrent que ce financement s’inscrit dans une baisse vertigineuse.

Au fait, selon le document de la BCT, les ressources de financement extérieur nettes composées de dettes et d’investissements étrangers, sont en régression remarquable et ont diminué de 7320 millions de dinars (MD) en 2019 à 6508 MD fin 2020 soit une chute de 11%.

D’autres chiffres avancés par le document de la BCT font froid au dos. En effet, les entrés des capitaux extérieurs ont baissé carrément de 5 milliards de dinars au cours des quatre premiers mois de 2020 (incluant l’instrument de financement rapide du FMI) à 0,811 milliards de dinars fin avril 2021, ce qui correspond à une dégringolade record de 516,5%…

En outre, la BCT a indiqué que la part des investissements étrangers dans le financement extérieur a diminué drastiquement durant la dernière décennie pour passer de 40% en 2010 (3,4% du PIB) à 11,4% en 2020 (1,7% du PIB).

Sous ce même angle, l’endettement a représenté 64,3% du total du revenu national disponible en 2019. L’institut d’émission souligne dans son document que l’entrée du pays, foncièrement, dans la spirale du service de la dette à partir de 2017 en raison des remboursements massifs des prêts contractés notamment sur les marchés financiers internationaux, va se poursuivre à un rythme encore soutenu.

Plusieurs observateurs précisent que tant que la contre-productivité entrainée par l’arrêt de production dans les secteurs stratégiques et les pertes de millions de jours dans les grèves chaque année se poursuivent, les financements mobilisés les bailleurs de fonds et les investisseurs, quelle que soit leur montant, ne peuvent pas faire sortir la Tunisie de sa crise.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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