Il n’y a pas de petits arrangements entre amis en Belgique, en tout cas pas pour les amis indélicats du ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne. Trois invités à sa fête d’anniversaire ont forcé sur la bouteille et ont eu la mauvaise idée d’uriner sur un fourgon de police, posté devant la maison du responsable. L’incident ne sera pas étouffé, il est même devenu un scandale national qui a atterri au Parlement…
Les médias flamands s’en sont donné à coeur joie le 23 août dernier. Les invités très spéciaux de Van Quickenborne ont été vus dans un vidéo en train d’arroser copieusement un véhicule de la police, dans la nuit du 14 au 15 août. Dès que les photos surréalistes sont sorties dans la presse le ministre a juré ses grands dieux qu’il n’était pas présent au moment des faits et ne savait rien des méfaits de ses invités. Mais la chaîne publique flamande VRT a flingué cette version, avec d’autres images qu’elle a recueillies.
Ce fut la curée sur les réseaux sociaux, alors le ministre s’est dit qu’il fallait répliquer, sur une autre chaîne, avec son propre film – pris par les caméras installées chez lui. On l’a vu manifestement ivre, vers 4 heures du matin à l’entrée de sa porte, raccompagnant son dernier invité. Evidemment cette vidéo n’était pas à son avantage…
Depuis le «pipigate» agite les médias belges et les demandes de démission pleuvent sur ce responsable libéral flamand, notamment de la part des syndicats de police. Ce jeudi 7 septembre il a été obligé de sortir du bois pour faire face aux députés et formuler ses plus plates excuses. «Je voudrais m’excuser auprès de tous les agents de police du pays […] Je comprends tout à fait que cela les ait indignés. C’est absolument inadmissible», a dit Van Quickenborne lors d’une audition extraordinaire organisée au Parlement par la commission Justice.
Le hic c’est que dans le film qu’il a déballé lui-même devant les élus on le voit se pencher vers l’arrière, comme s’il voulait uriner, flanqué de son ami qui riait à gorge déployée. Et quand on interpelle le ministre sur ce geste inqualifiable pour un homme de son rang il dit qu’il ne percevait pas la gravité de la chose et que de toute façon il faut fait le distinguo avec ses trois invités. «Je joue de la guitare sèche, c’est peut-être un mouvement de guitare», a osé dire le responsable…
Par ailleurs il disculpe son dernier invité, un de ses meilleurs amis, qui n’aurait «rien à voir avec les incidents» qui ont émaillé la célébration de ses 50 ans. Quoi qu’en il en dise cette affaire est loin d’être terminée. Il n’est pas certain que sa carrière politique se remettra de cette soirée très spéciale…
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