C’est le même mal qui frappe le Japon et dans une moindre mesure la France, l’Italie… : La natalité baisse drastiquement en Corée du Sud et sa population vieillit de manière spectaculaire. Sauf que les Européens eux n’hésitent plus à ouvrir les vannes de l’immigration pour se repeupler (n’allez pas le dire à Eric Zemmour et Marine Le Pen), alors que les Asiatiques s’y refusent, ils encaissent très mal le métissage. Il leur arrive d’ouvrir les portes mais c’est très infime par rapport aux flux en Occident. La Corée du Sud va plutôt miser sur un ministère pour booster la natalité. Vaste programme !
Les autorités sud-coréennes n’ont guère le choix avec un taux de fécondité qui a plongé à 0,72 enfant par femme, même pas un enfant par foyer. Ce pays de 51 millions d’habitants n’a jamais connu une telle désaffection pour la maternité. A ce rythme la nation est condamnée à une extinction certaine. Alors le président Yoon Suk Yeol monte au front, il a plaidé ce jeudi 9 mai pour la création d’un ministère afin d’enrayer le déclin démographique. «Je demande la coopération du Parlement pour revoir l’organisation du gouvernement afin de créer un ministère de la Planification contre le faible taux de natalité», a dit le chef de l’Etat.
A noter que le nombre de nourrissons en Corée du Sud a atteint à peine 230 000 l’an dernier, le chiffre le plus bas depuis que les statistiques sur le sujet existent, en 1970. Pourtant le gouvernement a décaissé des milliards d’euros pour combattre le fléau en incitant les couples à procréer, rien n’y a fait. Le taux brut de natalité, c’est-à-dire le nombre de bébés pour 1000 habitants, a plongé à 4,5, contre 4,9 en 2022, d’après les données préliminaires de l’organisme public des statistiques…
Le taux de fécondité a piqué du nez, 0,72 enfant par femme alors qu’il faut 2,1 pour assurer le seuil minimal de renouvellement des générations. Le pays n’a pas connu une telle situation depuis la fin des années 1980, quand la population ne roulait pas sur l’or. Maintenant les Sud-Coréens sont des “nantis” et tout ce qu’ils veulent c’est profiter de la vie, sans les tourments de la maternité.
Si le pays persiste à fermer la porte de l’immigration la population devrait diminuer de moitié d’ici 2100, d’après des experts. A noter que le taux de fécondité de la Corée du Sud est le plus faible parmi les pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Par ailleurs l’âge moyen auquel une femme fait son premier enfant est de 33,6 ans, le plus avancé dans l’OCDE. Pourtant Séoul n’a pas lésiné sur la dépense pour appâter les couples : Allocations, services de garde d’enfant, des aides pour les traitements de l’infertilité… Peine perdue.
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