Le Soudan a pris une décision radicale en déclarant personae non gratae 15 diplomates émiratis, qui ont désormais 48 heures pour quitter le pays. Cette annonce a été faite par le ministère soudanais des Affaires étrangères, qui a convoqué la chargée d’affaires émiratie, Badriya Abdullah al-Shehhi, pour lui signifier cette mesure.
Les autorités soudanaises n’ont pas fourni d’explications officielles quant à cette décision, mais cela intervient dans un contexte de tensions croissantes entre les deux nations. Des allégations de livraisons secrètes d’armes par les Émirats arabes unis aux forces de réaction rapide au Soudan ont été avancées par le Wall Street Journal en août. Selon le journal, des conteneurs remplis d’armes auraient été découverts dans un avion émirati en provenance de l’Ouganda, destiné aux forces spéciales soudanaises.
Le ministère émirati des Affaires étrangères a catégoriquement nié ces allégations, mais la tension persiste entre les deux nations. Le Soudan, en déclarant ces diplomates persona non grata, envoie un message fort, laissant planer des questions sur les relations diplomatiques et les éventuelles implications de ces allégations d’approvisionnement en armes.
La situation au Soudan est déjà tendue, marquée par des désaccords internes entre les forces armées et les forces spéciales. Les affrontements survenus en avril ont entraîné des milliers de morts et des dizaines de milliers de blessés, exacerbant une crise politique déjà complexe.
Cette décision du Soudan d’expulser les diplomates émiratis s’inscrit dans un contexte régional sensible, avec des implications géopolitiques potentielles qui méritent une attention particulière. Les prochaines étapes dans cette crise diplomatique restent à déterminer, mais elles pourraient avoir des répercussions significatives dans la région.
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