Les pays arabes ont connu une baisse de leurs notations souveraines ainsi que de leurs notations des risques politiques, économiques, financiers et opérationnels tout au long de l’année 2023, selon un rapport publié par l’Institution Arabe de Garantie des Investissements et du Crédit à l’Exportation (Dhaman).
Ce rapport, basé sur l’analyse de 30 indicateurs fournis par 15 agences de notation de crédit, reflète les conséquences de l’intensification des événements politiques dans la région, notamment l’escalade de l’agression sur Gaza et la persistance des conflits armés au Soudan et au Yémen, en parallèle avec un ralentissement de la croissance économique dû à la baisse de la production et des revenus pétroliers, exacerbant les crises de coût de la vie et de l’endettement.
Observations clés du rapport :
Stabilité et amélioration pour certains : Quatre pays arabes ont maintenu leur notation souveraine, avec des améliorations notables pour le Qatar, les Émirats arabes unis, l’Arabie Saoudite et Oman. En revanche, le Maroc, l’Égypte, la Tunisie et le Liban ont vu leur notation se dégrader.
Classement par pays : Les pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), suivis par le Maroc, la Jordanie et l’Égypte, dominent les classements arabes dans la majorité des évaluations de risques.
Détérioration globale : La position mondiale moyenne des pays arabes a reculé selon les indicateurs de Fitch et de PRS pour les risques politiques, économiques et financiers à court, moyen et long terme.
Risques d’exportation et d’investissement : Une baisse a été notée dans les indices de risque de pays pour les opérations d’exportation et d’investissement direct émis par Credendo et NEXI.
Améliorations ponctuelles : Certaines améliorations ont été constatées dans les indices de risque de pays publiés par Euler Hermes, Atradius et Coface.
Stabilité dans d’autres évaluations : La majorité des pays arabes a conservé sa place dans diverses évaluations de risques émises par D&B et l’OCDE, ainsi que dans les conditions de paiement préférées dans les transactions commerciales avec les pays arabes.
Moyenne dans l’indice de paix mondiale : Une amélioration de la position de certains pays arabes a été observée dans l’indice de paix mondiale, Oman se distinguant particulièrement, tandis que 7 pays ont vu leur classement baisser.
Facteurs d’amélioration anticipés :
Abdullah Ahmad Al-Sabeeh, directeur général de Dhaman, souligne l’importance de l’amélioration de la stabilité politique, économique et financière pour rehausser la notation des pays arabes. Cette amélioration dépendra de plusieurs facteurs, notamment la situation politique et sécuritaire dans des zones de conflit comme Gaza, le Soudan et le Yémen, les performances économiques externes liées principalement aux prix du pétrole et au commerce international, ainsi que l’impact des conflits et événements mondiaux tels que la guerre en Ukraine et les tensions entre les États-Unis et la Chine.
Conclusion :
Malgré les défis actuels, l’Institution Arabe de Garantie des Investissements et du Crédit à l’Exportation reste optimiste quant à la capacité des pays arabes à améliorer leur environnement d’investissement et à attirer davantage d’investissements étrangers directs grâce à des efforts concertés pour renforcer la stabilité régionale et la coopération économique.
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