La présidente hongroise, Katalin Novak, a annoncé sa démission le samedi 10 février, suite à une vive controverse liée à sa décision de gracier un individu condamné pour implication dans une affaire de pédocriminalité.
Cette décision, prise en avril 2023 lors de la visite du pape François à Budapest, concernait un ancien directeur adjoint d’un foyer pour enfants, reconnu coupable en 2022 d’avoir couvert les actes pédocriminels de son supérieur.
L’annonce de la grâce présidentielle a provoqué une vague d’indignation à travers le pays, menant à des manifestations massives. Des milliers de personnes se sont rassemblées à Budapest, appelant à la démission de Novak et critiquant ouvertement le Premier ministre Viktor Orban. En réponse à la colère publique, Orban avait proposé de réviser la Constitution pour éliminer la possibilité de gracier les pédocriminels.
La manifestation contre la décision de Novak s’est distinguée par un moment de recueillement dédié aux victimes, avec une minute de silence suivie d’un hommage particulier à une victime qui s’est suicidée. Les participants ont été invités à illuminer la scène avec leurs téléphones en mémoire de la tragédie.
Katalin Novak, première femme à occuper la présidence en Hongrie, a reconnu avoir fait «une erreur» dans son allocution de démission. Cette affaire souligne la tension croissante au sein de la société hongroise autour des questions de justice et de protection de l’enfance, mettant en lumière les défis auxquels sont confrontés les dirigeants politiques dans la gestion des affaires de pédocriminalité.
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