Economie

Dernière minute : Suspendu de la cotation en bourse, l’AMS tend vers la situation de non-valeur

Dernière minute : Suspendu de la cotation en bourse, l’AMS tend vers la situation de non-valeur

La demande du Conseil du Marché Financier (CMF), la cotation du titre les Ateliers Mécaniques du Sahel « AMS » est suspendue pour la journée du lundi 5 avril 2021 et ce, suite à la publication par la société « AMS » d’un communiqué de presse au Bulletin Officiel du CMF le 2 avril 2021 relatif à la désignation d’un administrateur judiciaire à la société.

Le cours de l’action est tombé à 5.92 Dinars pour un nominal de 5 Dinars. L’action tend ainsi vers une non-valeur.

La cotation reprendra, d’après le CMF, le mardi 6 avril 2021.

Il est à noter qu’en vertu d’une décision rendue par le tribunal de première instance de Sousse en date du 31 mars 2021, la société les Ateliers Mécaniques du Sahel – AMS a annoncé, le 2 avril 2021, qu’il a été décidé :

*  Le refus de la requête d’accorder à la société AMS le bénéfice du règlement amiable.

*  L’accord d’intégrer la société sous la procédure du règlement judicaire conformément aux dispositions de la loi n°36 de l’année 2016, en date du 29 avril 2016, relative aux procédures collectives.

Ainsi, il a été ordonné, la désignation d’un administrateur judiciaire et l’ouverture d’une période d’observation de 9 mois.

Il convient de préciser qu’au cours de cette période, l’administrateur judiciaire nommé par le tribunal est chargé d’examiner la situation financière et économique de ladite société.

Il est également chargé de prendre des décisions quant au plan de restructuration opérationnelle et financière déjà établi.

Pour mémoire, rachetée à l’Etat en 2008 par le groupe Loukil, l’AMS connait, particulièrement, de grandes difficultés depuis un an. Bassem Loukil PD-G du groupe, a affirmé récemment que son groupe y investit 35 millions de dinars (MD) en plus des 38 MD de dettes au moment de son rachat.

Loukil, a également déclaré que l’AMS a dû fermer depuis mars 2020, au début de la crise sanitaire, et a affirmé qu’il a payé les salaires de mars, avril et mai et qu’il est entré en négociation pour décréter un chômage technique de trois mois, le temps de fixer un programme de restructuration et de l’entamer.

Par ailleurs, il a dénoncé le manque de soutien de l’Etat qui devait débourser 5 MD pour l’entreprise considérée, comme « sinistrée ». Un montant qui n’a jamais été alloué, d’après lui.

Rappelons que le groupe Loukil, dans son ensemble, connait des grandes difficultés et une dégringolade totale surtout en ce qui concerne ses sociétés cotées en bourse.

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