Economie

Détruit par les salaires faramineux : Maigre budget aux infrastructures du secteur du transport

Détruit par les salaires faramineux : Maigre budget aux infrastructures du secteur du transport

Le rapport du ministère des Finances sur le budget de l’année en cours, publié le jeudi 29 décembre 2022, révèle que, 341,7 millions de dinars (MD) seront alloués pour l’achèvement de la première tranche du réseau ferroviaire à grande vitesse (RFR), les projets et programmes en cours de la Société nationale des chemins de fer, de la Société des transports de Tunis et des sociétés régionales de transports terrestres et autres projets.

Maigre budget pour un secteur vital

Cependant, ce budget alloué à l’investissement dans ce secteur vital est jugé maigre, compte tenu des défis auxquels il est confronté, ce qui pourrait conduire la plupart de ses entreprises à un effondrement financier imminent, notant que le budget du ministère des Transports est passé au total de 953,9 (MD) en 2022 à 1011,5 MD en 2023.

Les projets en cours et les programmes les plus importants concernent la Société nationale des chemins de fer (89,4 MD) et la Société des transports de Tunis (21,2 MD).

Les projets inscrits au budget concernent également la Société du réseau ferroviaire à grande vitesse de Tunis, avec des crédits estimés à 133,4 millions de dinars, dont une partie relative à des remboursements de prêts.

Il est à noter que les transports en commun souffrent de nombreux problèmes structurels qui menacent désormais leur pérennité. Aujourd’hui, lundi 2 janvier 2023, le transport public dans le Grand Tunis, qui regroupe plus de 3 millions d’habitant, est à l’arrêt en raison d’une grève des agents des sociétés de transports publics pour ne pas avoir reçu leurs salaires de décembre dernier.

Les habitants du Grand Tunis ont été surpris, au premier jour du nouvel an, par l’absence totale de bus et de métro, ce qui a les a empêchés de se rendre vers les lieux de travail.

Secteur détruit par une masse salariale faramineuse

Cette grève a également causé le blocage des étudiants et élèves de rejoindre leurs écoles et facultés après la fin des vacances d’hiver. Les principaux quartiers de la capitale, notamment le quartier Al Intilaqa, ont été témoins de manifestations aux premières heures du matin, alors que les citoyens fermaient les routes et se rassemblaient dans les stations de transport, exigeant des moyens de transport alternatifs.

La grève des employés des sociétés de transport publics a également coïncidé avec l’entrée en grève d’un certain nombre de chauffeurs de taxi individuels du Grand Tunis.

Les entreprises de transport souffrent du vieillissement de la flotte, qui a entraîné la mise hors service de centaines de véhicules, sachant que la flotte d’autobus qui assure le transport dans les grandes villes de Tunisie est passée de 678 autobus en 2021 à seulement 239 autobus en 2022, et que le nombre de rames de métro est passé de 60 véhicules à 15 véhicules seulement au cours de la même période.

Le secteur des transports, terrestres, maritimes et aériens, se prépare à une grève générale les 25 et 26 janvier, annoncée par la fédération générale des transports.

Les syndicats des transports appellent à une participation à la politique de réforme des entreprises de transport menacées de faillite et à la révision du programme convenu avec le Fonds monétaire international, qui comprend des dispositions pour la restructuration des entreprises publiques, y compris les entreprises de transport aérien et maritime.

Toutefois, certains observateurs expliquent la situation insoutenable des entreprises de transport public par un déficit monstre de 444 MD et une masse salariale faramineuse qui touche 253 MD rien que pour la TRANSTU, avec un salaire mensuel moyen brut de 2,790 Dinars par agent, ce qui a freiner l’investissement et le renouvellement de la flotte.

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