Economie

Dette extérieure : La Tunisie paie ses plus lourdes échéances en 2024

Dette extérieure : La Tunisie paie ses plus lourdes échéances en 2024

Cette année, la Tunisie a pu s’acquitter de la quasi-totalité de sa dette extérieure. Ceci représente un signe fort de la viabilité de cette dette malgré certaines vulnérabilités dues à sa forte proportion par rapport au produit intérieur brut.

La Tunisie présente ainsi un niveau modéré de risque et sa dette extérieure reste soutenable à moyen terme, selon les indicateurs publiés, à cet effet. Toutefois, le profil du remboursement du service de la dette publique est affecté par le fardeau des emprunts contractés notamment ces dernières années.

Un échéancier chargé en 2024

L’échéancier de la dette publique sera chargé en 2024. La Tunisie projette de rembourser le principal et les intérêts de la dette extérieure de plusieurs prêts et mécanismes de financement pour 12,3 milliards de dinars en hausse de 40,6% par rapport aux chiffres probables de 2023.

Cependant, deux échéances de cette dette pèsent lourd au niveau du calendrier de remboursement. Il s’agit, au fait, de prêts contractés sur le marché financier international dont le premier est un eurobond contracté en 2017 pour 850 millions d’euros (2,9 milliards de dinars) à échoir en février prochain et le second est un emprunt obligataire sur le marché japonais de 50 milliards de yen assorti de garantie (1,0 milliards de dinars) dont l’échéance de règlement est prévue pour le mois d’octobre 2024.

Le remboursement est estimé, globalement, pour ces deux échéances à l’équivalent de 3,9 milliards de dinars et ce, en se référant aux cours actuels de l’Euro et du Yen Japonais.

La Tunisie est tenue aussi de rembourser d’autres crédits pesants se rapportant à quatre tranches de prêts obtenus du FMI d’une valeur de 360 millions de dollars dans le cadre de l’instrument de financement rapide, dix tranches de crédits octroyés par la même institution à la Tunisie d’un montant de 256 millions de dollars dans le cadre de l’instrument Mécanisme élargit de crédit et d’une échéance de 105 millions de dollars à l’Afreximban.

Pour une approche de réduction des risques

Le problème de la dette tunisienne exige une approche globale qui intègre sa réduction et sa restructuration, ainsi que l’amélioration de la transparence. Une approche globale de la gestion est nécessaire pour permettre au pays d’évaluer, de réduire les risques et de parvenir à des niveaux d’endettement soutenables.

Aussi et pour remédier aux vulnérabilités dus à l’endettement croissant, les autorités doivent rester prudentes lors de la contraction et de la garantie de toute nouvelle dette, maintenir la discipline budgétaire, améliorer la gestion des investissements publics et accorder une importance capitale à l’amélioration de l’environnement des affaires pour maintenir le potentiel de croissance et ses principaux leviers.

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