Economie

Document : Les grandes lignes de la stratégie nationale de l’hydrogène vert

Document : Les grandes lignes de la stratégie nationale de l’hydrogène vert

Un débat sur la Stratégie Nationale de l’Hydrogène Vert, organisé par le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Energie (MIME) en étroite collaboration avec la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) s’est tenu à Tunis le 4 octobre et ce en présence des représentants du secteur public, du secteur privé, de la société civile et des universitaires.

Selon le document officiel retraçant les grandes lignes de la stratégie nationale de l’hydrogène vert dont « Tunisie Numérique » s’est procuré une copie, la Tunisie dispose d’un potentiel important d’énergies renouvelables, dont notamment l’éolien et le solaire photovoltaïque (PV).

Ce potentiel représente la puissance électrique pouvant être techniquement installée à partir des énergies renouvelables, indépendamment des considérations économiques et déduction faite des zones pouvant présenter d’éventuelles contraintes en relation avec l’occupation des sols. A titre comparatif, ce potentiel représente l’équivalent de 110 fois la puissance totale des centrales électriques installées actuellement en Tunisie.

De ce fait et afin de maximiser le facteur d’utilisation des électrolyseurs dans un objectif d’optimisation économique, il est nécessaire d’investir dans un mix entre le solaire PV et l’éolien onshore et offshore, tout en tenant compte des potentiels disponibles, de la maturité et de l’évolution des différentes technologies ainsi que de leurs coûts et de la capacité des acteurs.

Le coût moyen actualisé de l’hydrogène vert retenu (LCOH) et produit par le mix ER évoluerait d’environ 4,7 €/kgH2 en 2025 à environ 1,4 €/kgH2 en 2050. Ainsi, la comparaison de l’évolution des coûts de l’hydrogène gris par rapport à celle de l’hydrogène vert montre que ce dernier sera plus compétitif à partir de la période 2030-2035.

La proximité géographique de la Tunisie avec l’Europe réduit les coûts et les délais d’approvisionnement, ce qui facilite la collaboration potentielle en matière d’H2V. Ainsi, la Tunisie pourrait devenir un fournisseur stratégique d’H2V pour Le marché européen, un potentiel renforcé par la longue tradition de coopération gazière qui unit les deux parties.

La stratégie prévoit la création de nouveaux emplois verts locaux dans la production et le stockage d’hydrogène, la fabrication de produits liés à l’hydrogène et la valorisation des minéraux grâce à la fourniture de composants à valeur ajoutée dans la chaîne de valeur de l’hydrogène.

L’optimisation de l’infrastructure en amont de production de l’H2V et de ses dérivés, notamment la mobilisation d’une partie des énergies renouvelables à des fins de dessalement de l’eau de mer nécessaire à l’alimentation des électrolyseurs, pourrait offrir des bénéfices en termes d’approvisionnement en énergie, en ressources non seulement conservées mais additionnelles en eau potable et pour l’irrigation des communautés locales à des coûts très compétitifs.

Enfin, l’égalité des genres liée aux nouveaux emplois à créer et l’inclusion sociale seront suivies tout au long de la mise en œuvre de la stratégie. Ces deux éléments seront notamment diffusés parmi les parties prenantes.

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