On avait dit 700 millions de dinars, voire plus si les vents sont favorables pour le gouvernement, et bien ce sera plus à l’arrivée. Les caisses publiques seront oxygénées par 1,024 milliard de dinars, dans le cadre des souscriptions à la troisième tranche de l’emprunt obligataire national 2023, ce qui fait un taux de souscription de 146%. L’information a été donnée ce jeudi 14 septembre 2023 par le directeur général de Tunisie Clearing, Maher Zouari…
Donc comme les fois dernières la sortie est encore un succès, un gros. Reste à gérer la bronca et les protestations autour de l’assèchement des maigres sources de financement pour les PME et l’économie nationale. Mais ça les autorités en ont l’habitude, me direz-vous.
Dans le détail les souscriptions sont en grande majorité le fait des intermédiaires en bourse, à 79%, puis viennent les banques, avec 21%. A noter que 81% sont logés dans la “catégorie B” et près de 19% dans la “catégorie C”. La “catégorie A”, dédiée aux personnes physiques, n’a mobilisé que 2,1 millions de dinars.
Autre élément édifiant : 54% des souscripteurs ont opté pour un taux d’intérêt fixe et 46% pour un taux d’intérêt variable, ce qui démontre encore une fois qu'”un tiens vaut mieux que deux tu l’auras“. La confiance en la conjoncture et en son évolution vers des eaux plus clémentes a ses limites…
Toujours est-il qu’avec ce pactole la Tunisie met la main sur 92% du montant global escompté par l’émission de l’emprunt obligataire national 2023, ce qui fait 2,58 milliards de dinars sur les 2,8 milliards de dinars visés initialement. Ce n’est pas mal et surtout ça évite au pays les tourments des marchés financiers internationaux, fermés par les baisses successives de la note souveraine du pays.
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