Londres, Royaume-Uni – Autrefois en pointe dans la transition énergétique grâce à ses parcs éoliens offshore, le Royaume-Uni est maintenant sur le point d’être dépassé dans la production d’électricité “verte”. Une étude réalisée par Oxford Economics pour Energy UK, une organisation sectorielle, révèle que le pays affiche la plus faible croissance de génération d’électricité à bas carbone parmi les huit économies les plus développées d’ici 2030, avec une progression estimée à seulement 2,9% par an.
Les taux de croissance de génération d’électricité à bas carbone d’ici 2030 au Royaume-Uni sont inférieurs à ceux de la France (3,1%), du Japon (3,2%), de l’Allemagne (5,8%), des États-Unis (6,4%), de la Chine (7,2%) et de l’Inde (10,6%).
Le manque d’investissement est mis en cause dans ce ralentissement. Comparé à d’autres pays tels que les États-Unis qui ont promis 370 milliards de dollars d’investissements dans la transition énergétique et l’Union européenne qui a renforcé les mesures fiscales pour les investissements dans les technologies zéro carbone, le Royaume-Uni semble à la traîne. Cette situation pourrait pousser les investisseurs à chercher des opportunités ailleurs.
L’étude avertit également que si le gouvernement britannique ne rend pas les investissements dans les infrastructures vertes plus attrayants, les 480 000 emplois prévus dans le secteur de la transition énergétique d’ici 2030 pourraient ne pas se concrétiser. Cette stagnation de la transition énergétique inquiète, avec le Comité sur le Changement Climatique appelant le gouvernement à des actions plus audacieuses pour atteindre la neutralité carbone.
L’engagement du Royaume-Uni envers les objectifs verts semble vaciller depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, replaçant la sécurité énergétique au centre des débats politiques. Malgré les promesses antérieures du pays de devenir leader en énergie éolienne et de promouvoir des objectifs climatiques ambitieux, certaines mesures récentes, telles que les nouvelles licences d’exploration pétrolière et gazière, ont suscité des inquiétudes.
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