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Enseignement supérieur privé-Doctorants sans emploi: Le problème n’est pas le recrutement, mais l’adaptabilité au marché du travail

Enseignement supérieur privé-Doctorants sans emploi: Le problème n’est pas le recrutement, mais l’adaptabilité au marché du travail

Le projet de loi portant amendement de certains articles de la loi 73-2000 relative à l’enseignement supérieur privé a fait l’objet le 2 février courant d’une réunion organisée par la Commission de l’éducation, la formation professionnelle et de la recherche scientifique. Étaient présents à cette réunion des représentants de la Fédération nationale de l’enseignement supérieur privé relevant de l’Utica.   

Lors de cette réunion, le président de la Commission a rappelé les principaux objectifs de ce nouveau projet de loi notamment la nécessité de consacrer un quota de 30% pour des doctorants sans emplois dans le recrutement d’enseignants par les établissement de l’enseignement supérieur privé.

Pour améliorer la qualité de l’enseignement, Ce projet de loi exige aux universités privées que tous les enseignants permanents soient des doctorants. 

Mme Houbeb Ajmi, vice-président de la Fédération nationale de l’enseignement supérieur privé a souligné, lors de cette réunion, que la fédération ne s’oppose pas à ces propositions et s’est félicitée de la qualité des compétences des doctorants tunisiens. 

Mme Houbeb Ajmi a toutefois rappelé que la problématique de l’insertion des doctorants sans emploi dans le marché du travail a été évoquée depuis quatre ans. Pour la vice-président de la Fédération nationale de l’enseignement supérieur privé, le vrai problème dans le recrutement des doctorants est l’adaptation d’un important nombre de recherches au marché du travail. Mme Houbeb Ajmi a souligné que la baisse du nombre d’étudiants dans les établissements de l’enseignement supérieur privé représente un autre frein pour le recrutement de doctorants. Elle estime que le recrutement des cadres permanents pourrait être une solution efficace. 

Mme Houbeb Ajmi n’a pas manqué de rappeler que les établissements de l’enseignement supérieur privé ne sont pas représentés dans le Conseil des universités et dans la prise de décision. Elle considère qu’il n’est pas aujourd’hui acceptable que les universités privées soient écartées de la recherche scientifique et des laboratoires de recherches. Elle estime aussi que la loi n’est pas claire en matière de grade et de rang dans le parcours professionnels des enseignants-chercheurs. 

Mme Houbeb Ajmi a, en outre, rappelé que la fédération avait demandé un inventaire des doctorants sans emploi et leurs spécialités pour mettre en place une formation pédagogique leur permettant d’intégrer et s’adapter au marché de travail. “Il y a des difficultés pour recruter des enseignants dans des disciplines techniques et à forte employabilité”, a-t-elle ajouté.  

Pour rappel, le secteur de l’enseignement supérieur privé compte 83 établissements et 40 mille étudiants. Ce secteur fait face, selon les représentants de la fédération nationale de l’enseignement supérieur privé, à la problématique de la baisse du nombre des étudiants notamment les étrangers qui ont choisi d’autre pays. Ces établissements font aussi face à des difficultés financières telles que la hausse des taxes.  

Au final, les représentants de la fédération nationale de l’enseignement supérieur privé ont estimé que le projet de loi proposé est en contradiction avec le Cahier de charges relatif aux établissements de l’enseignement supérieur privé. 

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