Economie

Etude – L’OCDE se penche sur les vulnérabilités économiques et le niveau de vie en Tunisie

Etude – L’OCDE se penche sur les vulnérabilités économiques et le niveau de vie en Tunisie

L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a annoncé hier jeudi 31 mars 2022 qu’elle présentera une nouvelle étude économique de la Tunisie le lundi prochain, 4 avril 2022.

Cette deuxième étude de la Tunisie de l’OCDE (la première a été publiée en 2018) examine l’impact de la crise liée au COVID-19 sur l’économie et la société tunisiennes, étudie les retombées de la guerre en Ukraine, et discute des réponses politiques et des réformes nécessaires pour surmonter les vulnérabilités économiques et augmenter le niveau de vie, en particulier face aux nouveaux défis économiques mondiaux.

L’organisation note qu’un chapitre spécial de l’étude concernant la Tunisie sera consacré à l’examen en profondeur de la manière dont le pays peut améliorer les compétences et les perspectives d’embauche pour surmonter les inadéquations entre besoins et offres de compétences et faire baisser le chômage.

Le Secrétaire général de l’OCDE, Mathias Cormann, se connectera à distance pour présenter les principales conclusions de l’enquête et répondre aux questions lors d’une conférence de presse qui sera tenue en début de matinée lundi prochain, avec le ministre de l’Économie et de la planification, Samir Saïed, au ministère de l’Économie et de la planification.

Il est à noter que l’OCDE a déclaré récemment que la pandémie de COVID-19 et la crise économique qui en découle en Tunisie ont profondément affecté le tourisme, l’activité industrielle et les exportations et devraient laisser une empreinte sérieuse sur le tissu économique et social, le PIB a chuté de près de 9% en 2020 et la reprise ne serait que partielle.

L’Organisation internationale a noté que dans le cadre du Programme d’Appui à la Gouvernance Économique (PAGE) de l’Union européenne, le gouvernement tunisien souhaite améliorer le climat des affaires et relancer l’investissement des entreprises dans le cadre d’un plan de relance post-COVID.

En coopération avec la Tunisie, l’OCDE a précisé son engagement à l’élaboration d’un examen par les pairs du droit et de la politique de la concurrence ainsi qu’à un examen des lois et réglementations dans les secteurs du tourisme et bancaire. Le projet a démarré en février 2021 et s’appuie sur le succès de la première évaluation de la concurrence de l’OCDE en 2019 jamais, réalisée dans le pays, et qui couvrait deux secteurs importants de l’économie : le commerce de gros et de détail ainsi que le transport routier et maritime de marchandises. 

On souligne, à cet égard, que l’examen se base sur de vastes consultations avec l’administration tunisienne et d’autres parties prenantes pour adapter l’analyse et les recommandations à la réalité tunisienne.

Il a été décidé, en l’occurrence, de procéder à une évaluation concurrentielle du secteur bancaire et ce, du fait que les banques sont la pierre angulaire du système financier tunisien où elles représentent plus de 90% des financements intermédiés.

L’OCDE avait été invitée, par ailleurs, à mener une évaluation indépendante des politiques en vue d’identifier les lois et les règlements susceptibles d’entraver le fonctionnement concurrentiel et efficace des marchés en Tunisie dans les secteurs du commerce de gros et de détail, notamment le commerce des fruits et légumes et de la viande rouge, et le transport routier et maritime de marchandises.

Dans l’ensemble, l’examen a fait état de 259 barrières réglementaires potentielles dans 251 textes juridiques et réglementaires étudiés aux fins de l’évaluation. 220 recommandations spécifiques ont été émises pour pallier l’atteinte à la concurrence.

Rappelons que dans sa note de perspectives économiques consacrée à la Tunisie, publiée lundi, 31 mai 2021, l’OCDE estime qu’« Après une forte contraction en 2020, le PIB devrait croître à un rythme annuel de 3 à 3,25% en 2021 et en 2022. L’ampleur du chômage pèsera sur les revenus des ménages, freinant la consommation privée. La confiance des investisseurs reste faible en l’absence de progrès importants sur le front des réformes structurelles et des incertitudes entourant le financement du déficit budgétaire, qui atteint un niveau élevé… ».

Pour l’OCDE, « L’incertitude qui entoure le climat politique, freine l’investissement privé. Les grandes réformes structurelles devraient toutefois progresser. L’emploi et la consommation privée se redresseront lentement avec la levée progressive des restrictions. Compte tenu d’une demande intérieure en demi-teinte et d’un chômage élevé, les tensions inflationnistes resteront contenues, mais devraient s’exacerber en 2022, sous l’effet de la reprise et de la réduction des subventions à la consommation d’énergie ».

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