Malgré un soutien apparemment inconditionnel à Israël, perçu comme une “cause d’existence”, la gouvernance allemande manifeste un changement de ton, signalant une possible révision de sa position vis-à-vis d’Israël.
Ce constat, dressé par Erika Solomon, correspondante de la New York Times à Berlin, révèle une évolution notable au sein de l’opinion publique et du gouvernement allemand.
Un soutien historique mis en question
Le chancelier allemand Olaf Scholz, l’un des premiers dirigeants à visiter Israël suite à l’attaque du 7 octobre, avait affirmé le soutien naturel de l’Allemagne à Israël. Néanmoins, la récente visite de Scholz en Israël montre une inflexion notable de sa rhétorique, interrogeant ouvertement la justification des “coûts exorbitants” de l’offensive israélienne.
L’opinion publique allemande s’interroge
L’opinion publique en Allemagne, traditionnellement en faveur de la campagne israélienne, commence à exprimer des doutes sur la légitimité des actions militaires dans la bande de Gaza.
Des sondages montrent qu’une majorité d’Allemands jugent désormais inexcusables les agissements de l’armée israélienne.
Un dilemme pour le gouvernement allemand
Face à cette tendance, le gouvernement allemand semble s’aligner progressivement sur l’opinion publique. La ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a modifié son discours de soutien inconditionnel, annonçant l’envoi d’une délégation en Israël pour rappeler l’importance du respect du droit international humanitaire.
Des mesures concrètes à l’étude
Malgré ces signaux, un revirement radical de la politique allemande semble improbable sans une action plus déterminée de Washington contre Israël. Toutefois, l’Allemagne envisage de reprendre le financement de l’UNRWA dans des zones hors de Gaza, reflétant une flexibilité croissante dans sa position.
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