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Exclusif : Le Qatar pourrait déposer 500 millions de dollars à la BCT

Exclusif : Le Qatar pourrait déposer 500 millions de dollars à la BCT

De sources bien informées, « Tunisie Numérique » vient d’apprendre que le Qatar pourrait déposer à la Banque Centrale de Tunisie (BCT), 500 millions de dollars soit l’équivalent environ de 1445 Millions de Dinars (MD).

Ce type de dépôt, qui serait injecté dans les comptes de la BCT, contribuera au soutien des finances publiques déséquilibrées, permettra la réduction du recours aux crédits extérieurs (8484 MD pour 2020), et assurera plus de liquidité sur le marché local de change interbancaire.

En 2013, le Qatar a déposé 500 millions de dollars, l’équivalent de 839 MD de l’époque. Le remboursement de ce dépôt était fixé sur cinq ans.

Le dépôt bancaire, en question, a été effectué alors que le gouvernement de la « troïka » subissait des pressions de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, qui réclamaient une réduction du déficit budgétaire sur fonds de baisse de l’investissement et d’une forte régression économique généralisée.

Des financements qataris de 1 milliard de dollars (environ 2.35 milliards de dinars) ont été accordés, en 2017, à la Tunisie afin de servir à la réduction du déficit du budget de l’Etat. Il s’agissait d’un refinancement de 500 millions de dollars (environ 1.18 Milliard de Dinars) qui était destiné au remboursement d’un prêt qatari, dont le terme est initialement prévu pour avril 2017 outre le transfert d’un dépôt bancaire qatari d’une valeur de 500 millions de dollars (environ 1.18 milliard de dinars) auprès de la BCT et dont le délai de remboursement était prévu durant le deuxième semestre de la même année.

Ces financements ont été annoncés par l’Emir du Qatar, Tamim Ben Al-Hamad Al Thani, lors de  conférence “Tunisia 2020″ tenue les 29 et 30 novembre 2017 à Tunis, le montant de 250 millions de dollars (587.5 millions de dinars) consacré au financement de projets publics.

Ce dépôt qatari interviendrait à un moment où le recours aux crédits notamment auprès du fonds monétaire international (FMI), de la banque mondiale (BM) et l’union européenne (UE) est en suspens.

Il est à indiquer que le FMI n’a pas versé la sixième et la septième tranches (1.2 milliard de dinars) relatives à l’accord quadriennal au titre du mécanisme élargi de crédit (MEDC) approuvé en mai 2016 à la Tunisie, pour 2.9 milliard de dollars. L’institution financière internationale a suspendu le versement à l’Etat tunisien car celui-ci n’a pas honoré, selon son évaluation, ses engagements en matière de réformes économiques. Les visites et les révisions prévues des représentants de l’institution ont été annulées.

Patrice Bergamini, ambassadeur de l’UE à Tunis est allé même à déclarer, récemment, que la Tunisie a reçu de la part des Européens depuis 2011, 10 milliards d’Euros, en dons et prêts soulignant que les bailleurs de fonds ont donné plus qu’ils n’avaient promis et que c’est aux tunisiens de décider dans quelle direction ils veulent aller et à quel rythme.

Néanmoins, face au blocage temporaire des financements extérieurs, les autorités tunisiennes comptent prochainement sortir sur les marchés financiers internationaux, où opèrent généralement les spéculateurs, les usuriers et les fonds communément appelés dans le milieu financier « fonds vautours », pour mobiliser 800 millions de dollars (2300 MD), avec possibilité d’émissions en plusieurs fois et le remboursement du montant de l’emprunt en plusieurs tranches, sur 5 ans au maximum.

Rappelons que la dernière sortie de la Tunisie sur les marchés internationaux date d’octobre 2018 à l’issue de laquelle 500 millions d’euros ont été contractés à un taux de 6.75% et remboursables sur 5 ans. Les banques Citi Group, Deutsche Bank, JP Morgan et Natixis ont accompagné la sortie de la Tunisie sur le marché financier international.

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