C’est les 22 et 232 juin courant que Paris, le Palais Brongniart bien précisément, accueillera le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial. Un rendez-vous de prime importance pour la Tunisie, et ce, sur au moins deux aspects.
D’abord, au niveau de la participation et de la représentativité.
Le pays sera représenté par le président Kaïs Saïed, « himself ». Et pas à l’occasion de n’importe quel évènement ! Tel un signe, ce Sommet de Paris, aura pour thème central « la réforme du système financier international ».
Dans la présentation officielle, il a été précisé que « 80 ans après la conférence de Bretton Woods, il est grand temps de réformer le système financier international. Les 22 et 23 juin prochains, le président de la République [Ndlr : Emmanuel Macron] invite à Paris des chefs d’État et de gouvernement, des représentants d’institutions financières mondiales et des représentants du secteur privé et de la société civile afin de jeter les bases d’un nouveau système pour relever nos défis communs : la lutte contre les inégalités, le changement climatique, la protection de la biodiversité ». Excusez du peu.
Ensuite, et surtout, au niveau de l’image et de la symbolique.
La Tunisie signe, ainsi, son retour au-devant de la scène des affaires diplomatiques. Longtemps, tendon d’Achille de la présidence Saïed, ce volet commence à corriger la trajectoire depuis l’avènement de Nabil Ammar aux affaires de la diplomatie tunisienne. Surtout, c’est l’occasion de normaliser les relations avec le FMI, notamment après le remous ménages des déclarations présidentielles oscillants entre « diktat » et autres « il n’y a pas une sourate du Coran qui s’appelle le Fonds monétaire international », etc.
Le bal de la promo d’octobre 2019 …
D’ailleurs, c’est au niveau du FMI que les choses devraient bouger. En effet, selon des sources diplomatiques concordantes ; Tunisienumerique.com apprend que le président Saïed devrait s’entretenir avec la directrice générale du Fonds, Mme Kristalina Georgieva.
Et on ne pouvait espérer de meilleures occasions pour rabibocher les relations et consolider un terrain de dialogue, d’écoute, d’échange et pourquoi pas d’entente ; du moins politique ; pour débloquer la situation entre la Tunisie et le Fonds.
Au poste depuis octobre 2019, le 23 octobre pour Kaïs Saïed et le 1er pour Mme Georgieva, les deux protagonistes devront faire comme, sinon mieux, que leurs prédécesseurs aux postes. En effet, l’on se rappelle encore la qualité des relations ; entretenus et cordiales ; de feu Béji Caïd Essebsi et Mme Christine Lagarde.
En politique, il n’est jamais trop tard. La real(politik) l’emporte toujours !
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