Economie

Exportations anarchiques vers la Lybie – Les recettes des exportateurs des fruits augmentent de 103% !

Exportations anarchiques vers la Lybie – Les recettes des exportateurs des fruits augmentent de 103% !

Selon le bulletin mensuel sur la « Campagne d’exportations de fruits du 1 er janvier au 10 octobre courant » publié récemment sur le site du Groupement interprofessionnel de fruits (Gifruits), les exportations tunisiennes de fruits se sont accrues de 55% en volume pour dépasser 55 mille tonnes.  En valeur, celles-ci ont progressé de 65% et ont drainé des revenus aux exportateurs d’environ 143,2 millions de dinars.

Il s’agit d’un très faible rendement eu égard aux couts des productions et aux subventions qui leur sont versées, à cet effet. Le caractère massif et presqu’anarchique des exportations notamment vers la Lybie explique largement la hausse spectaculaire des prix des fruits frais qui était de l’ordre de 18,2% en termes de glissement annuel, à fin septembre dernier.

Néanmoins, il est à souligner que le marché libyen absorbe la plus importante quantité avec plus de 69% des exportations de fruits tunisiens. Le pays voisin absorbe toutes les variétés de fruits mais surtout les plus rentables pour les exportateurs à savoir les pastèques (12973 tonnes), les pèches (10923 tonnes), les abricots (5114 tonnes) et les prunes (5581 tonnes).

Les exportations tunisiennes vers la Libye se sont accrues de 61% en termes de volume, en augmentant de 28678 à 46198 tonnes. En valeur, ces exportations ont augmenté de 103,5%, pour se situer aux alentours de 99,0 millions de dinars.

Le marché libyen est suivi par l’Italie qui importe de la Tunisie surtout les pastèques (5475 tonnes), et des Emirats arabes unis qui importent les pêches (273 tonnes) et les fraises (306 tonnes).

Notons qu’une pénurie sans précèdent est enregistrée depuis plusieurs mois en matière d’approvisionnement des grands marchés de gros du pays en fruits en l’occurrence le marché de gros de Bir El Kassâa à Tunis qui assure le ravitaillement du Grand Tunis et de plusieurs gouvernorats.

Au fait, les approvisionnements ont baissé d’après les dernières statistiques arrêtées à fin août écoulé de 7 à 80% ce qui a causé une hausse des prix variant entre 6 et 167%.

Il est à indiquer, en outre, que la Tunisie souffre d’une sècheresse exceptionnelle qui n’a pas empêché tout de même l’accélération de la production et de l’export de fruits grands consommateurs d’eau (962 litres par kilogramme, en moyenne).

Apparemment, après les importations anarchiques, le chaos commercial notamment dans le domaine agricole engendre actuellement un nouveau phénomène : les exportations anarchiques au détriment de la sécurité alimentaire des Tunisiens pourvu que les poches des spéculateurs-exportateurs se remplissent…

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut