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FMI : il n’y a pas que la Tunisie qui inquiète la France aussi…

FMI : il n’y a pas que la Tunisie qui inquiète la France aussi…

La France préoccupe le FMI. Selon l’institution internationale Paris doit stopper immédiatement “le +quoi qu’il en coûte+“, théorisé par le président Emmanuel Macron pour aider les entreprises à traverser la tempête de la pandémie mondiale du Coronavirus. A ces milliards d’euros le gouvernement français en a ajouté d’autres pour aider les entreprises et les ménages à amortir la flambée de la facture énergétique. Berlin en fait beaucoup plus, quelque 200 milliards d’euros, mais les finances publiques allemandes ne sont pas celles de la France…

Nous avons soutenu le quoi qu’il en coûte, mais il est temps” de siffler la fin, a déclaré devant la presse Jeffrey Franks, chef de mission du FMI pour la France. Il a suggéré à Paris de commencer dès 2023 à mettre de l’ordre dans ses affaires après des dépenses estimées à plus de 2% du PIB. D’après lui les efforts du gouvernement ont aidé à maintenir le taux d’inflation à deux à trois points” en-dessous du seuil qu’il aurait atteint sans le dispositif d’aide, a reconnu Jeffrey Franks, mais il est temps d’arrêter les frais.

La France a le niveau d’inflation le plus faible en Europe grâce au bouclier tarifaire“, a commenté le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, rapporte La Croix ce lundi 21 novembre… 

Sauf que les dépenses pour aider les Français à faire face à la crise énergétique ont creusé davantage le déficit public causé par le Covid-19, plus précisément les subventions affectées au chômage partiel et à l’inactivité des commerces.

Maintenant que les aides publiques décroissent, “il est justifié de commencer la consolidation budgétaire en 2023“, dit le FMI dans le rapport de la mission d’évaluation économique de la France. Le hic c’est que Paris n’est pas dans cette logique, selon l’institution, au contraire “la loi de finances 2023 ne cible pas une réduction du déficit, reportant l’ajustement budgétaire à 2024“, indique le document.

A noter que le gouvernement français vise un déficit public de 5% en 2023 après les 4,9% de 2022 ; quant au seuil de 3% on ne devrait y revenir qu’en 2027, alors que les ténors européens sont beaucoup plus optimistes.

Pour la croissance en France, le FMI la situe à 0,7% l’an prochain, une donne qui  “confirme” selon Bruno Le Maire “la résistance de l’économie française“. “C’est une très bonne nouvelle“, a embrayé le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal. “J’avais entendu beaucoup de doutes sur les prévisions qui avaient pu être faites“, a-t-il ajouté lors d’une séance publique au Sénat. Rappelons que la Banque de France évalue la croissance entre -0,5% et 0,8% en 2023…

Seule une politique de subvention mieux calibrée pourrait “en grande partie” faire gagner un quart de point de PIB, soutient le FMI. L’ajournement des réductions d’impôts de production est également fortement suggéré ainsi que la baisse de la dépense publique, et par conséquent le repli du déficit. L’institution internationale propose également d’aller au bout de la réforme des retraites et de l’assurance chômage, à ajouter au rabotage des niches fiscales.

Nous mettrons en œuvre” les deux premières réformes, a promis ce lundi le ministre français de l’Economie, alors que son collègue du Travail, Olivier Dussopt, a soumis aux partenaires sociaux les nouvelles normes de calcul des indemnités chômage.

 

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