Pas de pause estivale sur le front de l’inflation en France, bien au contraire. Elle est montée à 7% dans la grande distribution en août sur un an et pourrait même se hisser à 10% d’ici la fin de l’année d’après NielsenIQ, une référence en la matière. Le président de la République, Emmanuel Macron, avait vu juste dans son dernier discours à la tonalité très alarmiste…
+24,5% pour les prix de la viande et de la volaille, +18% pour les pâtes, l’essuie-tout +16%, l’huile +15,7%, le beurre, la margarine et la crème fraîche (+13%)… Il n’y a pas que les Britanniques qui trinquent, les Français aussi. “Une perspective d’inflation à +10% d’ici fin 2022 se confirme“. Tous les tarifs des produits commercialisés dans les super et hypermarchés sont plus élevés qu’il y a un an…
Même les produits d’entrée de gamme et ceux dits de “marque distributeur“ n’ont pas été épargnés par la tendance : Plus de trois points de plus que les produits de marque fabriqués localement. La hausse des coûts de production et des matières premières agricoles depuis la mi-2021 est passée par là.
Pour IRI, une autre agence spécialisée dans l’observation des prix de la grande distribution, l’évolution des prix des denrées de première nécessité et des produits frais est de 7,9% en août, d’après le baromètre publié hier jeudi 25 août par LSA.
Rappelons qu’en juin dernier, l’Observatoire de l’inflation du magazine 60 millions de consommateurs estimait que la hausse de 7% des prix équivaut à 30 euros de plus dans les dépenses par ménage et par mois. Et exactement comme au Royaume-Uni, les consommateurs français se rabattent sur les premiers prix, boudent les produits jugés non essentiels ou se tournent vers les enseignes discount.
Il ne faut “pas attendre d’amélioration sur le front de l’inflation avant début 2023“, a lâché le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, mercredi dernier sur France 5…
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