Le président Emmanuel Macron a pris de la distance avec l’agitation parisienne autour de son 6ème Premier ministre en 7 ans, François Bayrou. Le chef de l’Etat est à Mayotte, auprès des nombreux sinistrés après le cataclysme du cyclone Chido. Aux dernières nouvelles Macron y restera un peu plus que prévu, puisque Bayrou est aux abonnés absents, pour cause entre autres de formation du gouvernement (il l’a promis avant Noël). Les milliers de kilomètres n’empêcheront pas le déballage du journal “Le Monde” d’arriver jusqu’aux oreilles de Macron.
On n’en est qu’à la première partie – il y en a 4 au total – de l’enquête mais le tollé est déjà là après la fournée publiée hier mercredi 18 décembre. Et pour cause dans ce premier brûlot savamment titré «Le président et son double» c’est le jargon très fleuri du président de la République qui est mis sur la place publique. Si l’occupant de l’Elysée s’étant épanché sur d’autres sujets que son ex-Premier ministre Gabriel Attal à la limite le microcosme parisien aurait pu passer son chemin mais là…
Les révélations du journal ont fait bondir les associations LGBTQ+. «L’Élysée avait baptisé Matignon la cage aux folles» quand Attal y campait. Il n’échappera à personne que c’est l’homosexualité du Premier ministre le plus jeune de la 5ème République (à peine 35 ans) qui est pointée du doigt. HuffPost a tenté ce jeudi de joindre l’Élysée, pour un commentaire, silence radio…
Le cabinet de Macron a botté en touche en arguant que le président a les yeux rivés sur les souffrances à Mayotte, donc pas question d’aller d’autres directions. On comprend l’embarras de l’Elysée après ceci : «Le ’boys club’ a installé au palais une atmosphère de chambrée. Avec eux, on est loin du sacré et de la transcendance… Le soir venu, le président les retrouve pour se distraire après des journées harassantes. ’Petit pédé’, ’grande tarlouze’… Voilà comment ils se parlent, par textos ou autour de leurs whiskys japonais ou écossais», rapporte le journal en signalant «l’évolution déroutante du chef de l’État».
Attal n’est resté à Matignon que 8 mois, il faut imaginer ce que son patron aurait dit s’il s’était attardé sur les lieux. Jonathan Guémas, qui écrivait les discours de Macron, occupe actuellement le poste de conseiller spécial chargé de la communication de la présidence française. Ce n’est pas lui qui a soufflé ces médisances sur Attal ; l’homme, très «embarrassé», tente de faire valoir qu’il s’agit de remarques «au 15 000e» degré. Mais de toute évidence le mal est fait…
Ce qui est plus vraisemblable c’est que le chef de l’Etat, bloqué de toutes parts par ses opposants et même son propre parti, après des revers cinglants aux législatives anticipées, dans un pays qu’il ne comprend plus et face à des Français qui ne le comprennent pas, a décidé de se lâcher pour finir “en apothéose” son dernier mandat. Ce qu’il dira dorénavant c’est ce qu’il pense vraiment, et tant pis pour les associations de défense des droits LGBT.
Ça plaira certainement à son ami conservateur Elon Musk et à son nouveau copain le président américain, Donald Trump, un “Chrétien” qui s’est découvert dans le tard. Trump qui justement avait tiré sur la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, jugée trop LGBTQ+…, alors que Macron applaudissait le spectacle des deux mains. Le moins qu’on puisse dire est que le chef de l’Etat français est illisible. C’est peut-être la principale raison de ses malheurs en politique.
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