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France-Israël : Mélenchon & Co étant hors de portée le Tribunal condamne le Tunisien Mohamed Makni

France-Israël : Mélenchon & Co étant hors de portée le Tribunal condamne le Tunisien Mohamed Makni

Pour la quatrième fois le Franco-Tunisien Mohamed Makni s’est présenté devant un tribunal pour répondre de l’accusation “apologie de crimes terroristes“. Puisque la Justice tenait absolument à faire un exemple, à défaut d’avoir pu épingler les ténors politiques, le maire-adjoint de la commune d’Echirolles (département de l’Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes) a été condamné hier mardi 26 mars à 4 mois de prison avec sursis.

Le Tribunal de Grenoble a considéré que les prises de position qu’il a partagées sur les réseaux sociaux suite à l’attaque perpétrée par le Hamas le 7 octobre dernier relèvent du délit, et que c’est suffisamment grave pour tomber sous le coup de la loi. Pourtant la cour a décidé une sanction minimale en ne retenant pas les réquisitions les plus lourdes à l’audience du 20 février dernier : l’amende de 800 euros et surtout l’année d’inéligibilité…

Mieux encore : La condamnation de Makni ne sera même pas inscrite au bulletin n°2 de son casier judiciaire. Le fait est que le dossier à charges n’est pas suffisamment épais pour justifier une condamnation et les preuves de la culpabilité encore moins. Par ailleurs le Franco-Tunisien n’est pas le seul à avoir qualifié le Hamas de mouvement de résistance, les députés de la France insoumise (LFI) Danièle Obono, Thomas Portes et David Guiraud également. Et que dire des prises de position de leur leader Jean-Luc Mélenchon. Mais manifestement ces élus sont hors de portée pour la Justice.

Le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), qui est sur les talons de Makni depuis qu’il a posté ces commentaires, est satisfait du verdict, inespéré au regard du caractère maigrichon du dossier. Me Éric Hattab, avocat du CRIF Grenoble-Dauphiné, qui s’était constitué partie civile, s’est réjoui d’une sentence «évidente». “C’est un primo-délinquant […] et donc c’est la jurisprudence habituelle (…). Monsieur Makni est condamné, reconnu coupable pour les faits et c’est d’abord ça le plus important, explique l’avocat, c’est le message envoyé par la justice de notre pays : non le Hamas n’est pas un mouvement de résistance, non les actes accomplis par le Hamas ne sont pas des actes de résistance et de ce point de vue là nous sommes satisfaits“, a dit Me Hattab.

Mais Mohamed Makni n’en restera pas là, il a décidé de se battre. Avec son avocat Me Elsa Marcel ils feront appel de la condamnation. «Je suis innocent», a martelé le Franco-Tunisien. «On ne s’arrêtera pas là. Cassation, cour européenne… J’irai jusqu’au bout !», a-t-il clamé. «Une peine d’emprisonnement avec sursis, c’est une sanction extrêmement lourde pour avoir partagé une tribune sur les réseaux sociaux», a réagi son avocate.

«Inéligible ou pas, à mon âge… Je ne prétends pas à une carrière politique», a commenté Makni après le jugement. «Ce qui m’importe, c’est la liberté d’expression et ma solidarité inconditionnelle avec la cause palestinienne», a-t-il répété, tout en soulignant que cela n’a rien à voir avec le  Hamas, c’est une question de principe. «Pour moi, il y a des colonisés et des colons (…). C’est une cause juste et dans ce que j’ai dit, rien ne peut amener à l’apologie du terrorisme (…). C’est une condamnation politique, tout simplement !», a asséné l’élu d’Echirolles et militant du Parti socialiste.

 

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