Economie

Grâce aux énergies renouvelables, la Chine en route vers une baisse des émissions de CO2

Grâce aux énergies renouvelables, la Chine en route vers une baisse des émissions de CO2

La Chine, mastodonte mondial de la consommation énergétique, semble en passe de franchir un cap significatif dans la réduction de ses émissions de CO2. Une récente étude met en lumière une évolution majeure : la croissance sans précédent de sa capacité en énergies renouvelables, une avancée qui pourrait voir les émissions de dioxyde de carbone du pays diminuer dès l’année 2024.

Cette transformation spectaculaire repose sur une stratégie ambitieuse axée sur le déploiement massif de sources d’énergie renouvelable telles que le solaire, l’éolien, l’hydroélectricité et le nucléaire. D’après les données compilées par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et le Centre de recherche sur l’énergie et la propreté de l’air, les nouvelles installations énergétiques prévues pour 2023 se traduiront par la génération d’environ 423 térawattheures (TWh) par an, équivalant à la consommation totale d’électricité de la France.

Bond impressionnant

Ce bond impressionnant des capacités installées est prédit non seulement pour couvrir la demande croissante en électricité de la Chine mais également pour dépasser l’augmentation annuelle moyenne de cette demande. Cette surabondance pourrait ainsi s’avérer être la clé d’une réduction durable des émissions de CO2, car elle supplanterait progressivement la production électrique à partir de combustibles fossiles.

Néanmoins, malgré ces progrès prometteurs, des défis subsistent. La Chine continue parallèlement à développer sa capacité de production d’électricité à partir du charbon, suscitant ainsi des inquiétudes quant à une possible résistance face à cette transition énergétique. L’industrie du charbon et les gouvernements locaux fortement dépendants de ce secteur pourraient s’opposer à ce changement, mettant en péril la trajectoire descendante des émissions de CO2.

Transition vers des énergies propres

La transition vers des énergies plus propres s’étend également au secteur des transports. Des villes telles que Shenzhen ont adopté une politique novatrice en électrifiant intégralement leurs transports publics. Depuis 2017, tous les bus de cette métropole de près de 18 millions d’habitants roulent à l’électricité, réduisant ainsi considérablement les émissions de gaz à effet de serre. Ces initiatives audacieuses ont permis à la Chine de représenter plus de 90% des bus et camions électriques à l’échelle mondiale.

Toutefois, malgré ces avancées locales, des enjeux subsistent quant à l’origine de l’électricité utilisée, notamment la dépendance encore présente au charbon pour la production d’électricité dans certaines régions. Cela soulève des questions cruciales sur la véritable empreinte carbone des véhicules électriques, même si leur utilisation permet indéniablement une réduction nette des émissions localement.

Dans un contexte international, la réunion entre hauts responsables chinois et américains sur le climat s’est conclue sur une note positive. Les deux premières puissances économiques ont exprimé leur volonté de coopérer activement dans la COP28, offrant ainsi un espoir supplémentaire pour des initiatives mondiales concertées visant à atténuer le changement climatique.

 

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