Ça c’est une affiche – il y en a d’autres – qui trône à l’Avenue Mohammed V, une des artères les plus connues de la capitale, Tunis. Bon, il faudra s’assurer de la légalité de la chose car le moins qu’on puisse dire est que ces banderoles accrochées aux arbres ne sont pas très esthétiques pour une avenue de ce calibre. Mais passons… Ce que vous voyez là c’est un établissement qui propose des cours en Anglais d’affaires. Mais voilà : ils ne savent même pas écrire “Business”, ils ont commis l’horrible faute de doubler le premier ‘s’, ce que même un élève du collège d’un niveau plus que moyen peut repérer aisément…
Des milliers de gens sont passés devant ces affiches qui sont là depuis belle lurette et peut-être même les responsables de cet établissement, et personne n’a songé à corriger cette faute grossière qui n’honore pas notre système éducatif. Un système dont le niveau plonge au point que la Tunisie n’est même plus sous les radars des classements internationaux. Et les gens qui ont posé ces affiches nous proposent de descendre encore plus bas.
Le plus affligeant dans cette affaire c’est que ces établissements privés coûtent un bras aux parents d’élèves pour des résultats connus d’avance vu ces horreurs sur la place publique. C’est bien de poser les bases de l’enseignement à distance, avec ce qui se fait de mieux dans le monde, mais là en l’occurrence on met la charrue avec les boeufs. Le niveau de ceux qui prétendent injecter du savoir dans la tête de nos enfants est la priorité absolue. Et ce ne sont pas les outils pédagogiques modernes, fussent-ils de dernier cri, qui vont solutionner ce mal profond.
La Tunisie s’est embarquée dans la Consultation nationale pour la réforme du système éducatif et à terme un Conseil Supérieur de l’Education. On verra ce qui sortira de toute cette agitation…
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