Après que la chaîne télévisée Attessia ait annoncé ce jeudi qu’elle allait reporter la diffusion de l’interview relative à l’histoire du contrat de lobbying entre Nabil Karoui, candidat au second tour de la présidentielle et la société « Dickens And Madson Inc. » , la vidéo de cette interview a été diffusée sur une chaîne Youtube.
En effet, cette histoire de lobbying semble avoir suscité beaucoup de remous aussi bien en Tunisie qu’à l’étranger, et même au département de justice près duquel ce contrat est enregistré. Ce qui a poussé le patron de cette société, Ari Ben Menashe, à sortir de son silence et à accorder une interview au confrère tunisien résidant au Canada, Zouhair Taba, pour tout expliquer.
Ari se présente comme ancien conseiller des renseignements israéliens, mais assure ne plus avoir aucun contact avec le gouvernement israélien, depuis qu’il a claqué la porte, après que les accords d’Oslo, à l’élaboration des quels il avait participé, aient été modifiés.
Il a, ensuite parlé de ses rencontres avec Nabil Karoui, qui a fait appel à ses services quand il a appris qu’il opérait au Soudan et aussi en Libye.
Il a ensuite donné des détails sur les termes du contrat et sur les actions qu’il devait entreprendre après les élections, ajoutant qu’en dehors du contrat et de la somme payée, il croyait personnellement en les capacités de Nabil Karoui pour le bien de la Tunisie.
Ari a aussi expliqué qu’il a été contacté par deux personnages qui se sont présentés comme un avocat et un financier de Nabil Karoui, qui lui auraient demandé de signer un deuxième contrat qui soit diffusé et rendu public.
C’est à partir de la diffusion de ce second contrat que les choses se sont précipitées et que l’entourage de Nabil Karoui a nié être au courant de tels accords, ce qui a créé cette polémique parvenue au département de justice américain.
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