Décidément l’Italie n’est pas guérie de ses démons. Les autorités ont enquêté et débusqué, en partenariat avec d’autres pays européens, une organisation criminelle présumée qui serait parvenue à subtiliser pas moins de 600 millions d’euros. Ces fonds étaient dédiés à des programmes subventionnés par l’Union européenne (UE). On accuse les porte-drapeaux de l’extrême droite française – Jean-Marine Le Pen, sa fille Marine et 26 autres personnes – d’avoir détourné des fonds européens (leur procès est prévu en septembre prochain), c’est une broutille au regard des montants dérobés en Italie.
Plus de 150 éléments de la police financière italienne ont traqué dans tout le pays cette bande ; l’enquête les a menés jusqu’en Autriche, en Roumanie et en Slovaquie, rapporte RFI. D’après des sources judiciaires de Rome 24 individus dont 17 en Italie, qui seraient mouillés dans cette vaste fraude, sont sous le coup d’un mandat d’arrêt.
Ils avaient mis en place un système ingénieux pour aspirer les sous du fonds de relance de l’UE ; à noter que cet argent était censé aider les Italiens à traverser la crise sanitaire du Coronavirus. Ils auraient également mis la main sur les subventionnes affectées à la rénovation énergétique de logements en Italie. A la place l’argent a financé des villas et des voitures de luxe, des bijoux et des montres de grande valeur et des cryptomonnaies.
Rappelons que l’UE a instauré en 2020 un Plan de relance de plus de 800 milliards d’euros pour épauler les 27 États membre face à la crise engendrée par la pandémie, ce fonds est financé par un emprunt commun. Les dirigeants européens le savent maintenant : le système présente de grosses failles, des trous dans lesquels s’engouffrent sans vergogne les crapules…
Désormais l’Italie, qui est le plus gros bénéficiaire de ce plan (avec une aide de 194,4 milliards d’euros, 71,8 milliards de subventions et 122,6 milliards de prêts), sera surveillée comme du lait sur le feu. A noter que Rome a touché jusqu’ici quelque 102 milliards d’euros pour affronter la pandémie et plus de 90 milliards d’euros additionnels sont escomptés d’ici 2026. On sait tous que tous ces sous n’iront pas là où ils doivent aller.
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
Commentaires