Economie

La BCT choisit la prudence dans sa politique monétaire

La BCT choisit la prudence dans sa politique monétaire

Lors de sa réunion du 22 mars 2024, le Conseil d’Administration de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) a opté pour la continuité en maintenant le taux directeur inchangé à 8%. Cette décision, prise après une analyse des développements économiques nationaux et internationaux, reflète la volonté de la BCT de maintenir la stabilité économique dans un contexte mondial complexe.

À l’échelle internationale, malgré une détente progressive de l’inflation, les pressions persistent en raison de la résilience de la demande mondiale et de l’augmentation graduelle des prix des matières premières. Cette situation, combinée à des incertitudes géopolitiques, nécessite une approche prudente de la politique monétaire pour atténuer les risques potentiels pour l’économie tunisienne.

Sur le plan national, les indicateurs économiques récents suggèrent une amélioration de la croissance, notamment grâce au redressement du secteur agricole et à la dynamique positive des exportations et des entrées touristiques. Cependant, des défis persistent, notamment le creusement du déficit énergétique et les risques associés à l’inflation, alimentés par des facteurs internes et externes.

Signes encourageants

La réduction du déficit courant et la gestion prudente des réserves de change sont des signes encourageants, mais la BCT reste vigilante face aux pressions inflationnistes et à la volatilité potentielle des marchés financiers internationaux.

En maintenant le taux directeur inchangé, la BCT vise à consolider le processus de désinflation et à préserver la stabilité du dinar tunisien par rapport aux principales devises étrangères. Cette approche prudente vise à assurer un environnement économique favorable à la croissance durable et à la création d’emplois.

Politique prudente

Toutefois, la politique prudente de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), conçue pour stabiliser l’économie, comporte des défis considérables.

Maintenir un taux directeur élevé pour maîtriser l’inflation nécessite des efforts supplémentaires de la part des acteurs économiques pour dynamiser davantage la croissance et ce, dans un contexte où le système financier est appelé, globalement à maintenir le cap sur un accès lucide aux financements des projets notamment en ce qui concerne les nouveaux investissements et les extensions.

Cette démarche est de nature à renforcer les investissements et la consommation, impactant ainsi positivement l’économie, dans son ensemble. De plus, une politique monétaire accommodante pourrait limiter les pressions sur les finances publiques en boostant les recettes fiscales, facilitant ainsi le financement des dépenses gouvernementales, y compris les programmes sociaux et les investissements publics.

Redressement des indicateurs économiques

Par ailleurs, la démarche actuelle de la BCT marquée par la vigilance et le respect des normes de prudence ne peut avoir que des conséquences favorables sur l’emploi en dynamisant la croissance économique et en boostant la création de nouveaux emplois, ce qui aurait des répercussions sociales et économiques significatives.

La BCT a montré dans son approche de gestion de taux, la prise en compte des facteurs externes tels que les fluctuations des taux de change et les conditions économiques mondiales, limitant parfois les marges de manœuvre orientées vers le redressement des indicateurs économiques.

De plus, les réactions des marchés financiers aux changements de politique monétaire à l’échelle internationale peuvent entraîner une volatilité indésirable, affectant ainsi les équilibres de l’économie, dans sa globalité. L’approche flexible et adaptative de la BCT est plus qu’appropriée pour concilier les objectifs de stabilité économique tout en répondant aux défis et en garantissant une croissance durable à long terme.

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