Le nombre de contrats de mariage en Tunisie connaît une baisse constante au cours des dernières années, selon les données de l’Institut national de la statistique. En 2020, le pays a enregistré le plus grand déclin du nombre de mariages, passant de 83 105 en 2019 à 65 630 contrats. Cette tendance s’explique par plusieurs facteurs, notamment le chômage croissant, la hausse des coûts de la vie et l’inflation.
La jeunesse tunisienne se trouve confrontée à des difficultés économiques qui rendent le mariage de plus en plus inabordable. Avec près de 638 000 chômeurs, soit plus de 23 % parmi les diplômés, et une inflation atteignant 8,6 % en octobre dernier, de nombreux jeunes estiment qu’ils ne peuvent pas assumer les coûts liés au mariage.
Les avis recueillis auprès des jeunes hommes et femmes reflètent une vision similaire. La plupart considèrent le mariage comme un projet de plus en plus difficile dans le contexte économique actuel. Certains soulignent leur incapacité à subvenir à leurs besoins quotidiens, tandis que d’autres expriment le désir de se marier mais reconnaissent la nécessité de se préparer financièrement.
Les femmes interrogées soutiennent généralement l’idée que le mariage est une responsabilité nécessitant un niveau minimum de bien-être financier. Elles évoquent également les coûts élevés associés aux préparatifs et à la fondation d’une famille.
Dans l’ensemble, les jeunes tunisiens considèrent que les obstacles financiers constituent le principal frein au mariage, soulevant des questions sur la viabilité de cette aspiration dans le contexte économique actuel.
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